Yoon de Corée du Sud rejette encore une fois les interrogatoires alors que l’échéance du mandat approche.

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Claire Lee – Agence France-Presse

17 janvier 2025 | 10h23

SEOUL, Corée du Sud — L’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol a de nouveau refusé de répondre aux questions des enquêteurs concernant sa tentative avortée d’instaurer la loi martiale. Ce refus intervient alors que la fin de son délai de détention approche.

Une tentative controversée de loi martiale

Le 3 décembre dernier, Yoon a plongé le pays dans un climat de tension. Il a justifié sa démarche par la nécessité de contrer des menaces venant d’« éléments anti-étatiques ». Malheureusement, son initiative n’a duré que six heures. Les forces qu’il avait mobilisées n’ont pas réussi à empêcher le vote des parlementaires qui ont rejeté son autoritarisme.

Impeachment et arrestation

La situation a rapidement évolué. Le parlement a voté pour son impeachment. Par la suite, Yoon s’est barricadé dans sa résidence. Il est devenu le premier président en fonction d’un pays démocratique à être arrêté.

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Un mandat d’arrêt a été délivré lors d’un raid à son domicile. Cela a permis aux enquêteurs de le détenir pendant 48 heures. Cependant, ils prévoient de demander une prolongation de 20 jours pour formaliser une accusation.

Les réactions face à l’arrestation

La situation a divisé le pays. Le Parti du Pouvoir Populaire de Yoon considère cette détention comme illégale. En revanche, le Parti Démocratique d’opposition célèbre cet événement. Un de ses responsables a qualifié l’arrestation d’« étape cruciale » pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Enquête en cours et avenir incertain

Yoon, âgé de 64 ans, a évité l’arrestation pendant plusieurs semaines. Il a été protégé par des membres loyaux du Service de sécurité présidentielle. Jeudi, environ cent de ses partisans se sont rassemblés devant le bureau des enquêteurs pour protester.

Il a depuis maintenu une attitude provocatrice. Yoon a évoqué des allégations de fraude électorale. Il a également fait référence à des nations hostiles, visant la Corée du Nord.

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Le Tribunal constitutionnel examine actuellement son impeachment. Si le tribunal confirme cette décision, Yoon perdra son mandat. Des élections anticipées devront avoir lieu dans les 60 jours suivant cette décision.

Actuellement, le procès se déroule sans sa présence. Les procédures pourraient s’étendre sur plusieurs mois. Ce jeudi, l’équipe juridique de l’Assemblée nationale a indiqué que l’arrestation de Yoon avait établi un cadre pour résoudre la crise constitutionnelle.

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