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16 janvier 2025 | 9h54
SEOUL, Corée du Sud — Le président déchu Yoon Suk Yeol a fait face jeudi à de nouvelles interrogations. Cela fait suite à son arrestation spectaculaire liée à une déclaration de loi martiale avortée. Ses avocats ont indiqué qu’il ne participerait pas à cette séance.
Une audience cruciale pour Yoon
La Cour constitutionnelle a prévu sa deuxième audience concernant sa destitution. Cela se produit après une opération policière qui a fait de lui le premier président en exercice à être arrêté.
Ce procureur de renom, maintenant sous le coup d’accusations de sédition, a été interrogé pendant plusieurs heures mercredi. Il a choisi d’exercer son droit au silence avant d’être transféré dans un centre de détention.
Les enquêteurs du Bureau des enquêtes sur la corruption (CIO) devaient reprendre l’interrogatoire de Yoon jeudi à 14 heures, heure locale. Cependant, son avocat a affirmé qu’il ne pourrait pas se présenter pour des raisons de santé, selon l’agence de presse Yonhap.
Des rebondissements inattendus
Yoon a déclaré mercredi qu’il avait coopéré pour éviter « un bain de sang ». Toutefois, il n’a pas reconnu la légalité de l’enquête en cours.
Au même moment, les autorités s’efforcent d’obtenir un nouveau mandat pour prolonger sa détention au-delà de 48 heures. Le parti d’opposition, le Parti démocratique, a salué son arrestation. Le président du parlement a, quant à lui, insisté sur la nécessité de stabiliser le pays après des semaines de chaos.
Les avocats de Yoon ont introduit une demande de révision du mandat utilisé pour son arrestation.
Des événements qui secouent la Corée du Sud
Le 3 décembre, Yoon a choqué le pays en déclarant la loi martiale. Il a affirmé vouloir protéger la Corée du Sud « des menaces communistes de Corée du Nord ». Cependant, les parlementaires ont rejeté cette décision.
Il a annulé la loi martiale au bout de six heures et a ensuite été destitué par le parlement. Ce président de 64 ans a tenté d’éviter l’arrestation pendant plusieurs semaines, restant enfermé dans sa résidence, protégé par des membres de son service de sécurité.
Un avenir incertain
Yoon a continué à défier la situation après son arrestation. Il a partagé sur Facebook des écrits qu’il a rédigés depuis sa résidence, répétant des allégations non prouvées de fraude électorale.
Après son transfert vers les bureaux du CIO, les enquêteurs ont commencé à l’interroger. Cependant, il a de nouveau exercé son droit au silence. Ses partisans refusent d’accepter cette arrestation, dénonçant un « mandat illégal ».
Parallèlement, la Cour constitutionnelle doit décider si elle maintient la destitution votée par le parlement. Si tel est le cas, Yoon perdra son poste et des élections devront être organisées dans les 60 jours.
Il n’est pas prévu qu’il assiste à l’audience de jeudi. Ses avocats ont demandé un report. La cour n’a pas encore répondu à leur requête. Le procès peut se poursuivre en son absence, mais cela pourrait durer plusieurs mois.
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