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25 Novembre 2024 | 16h56
BAKOU, Azerbaïdjan — Lors des négociations à Baku, des pays en développement ont exprimé leur mécontentement. Ils jugent le montant de 300 milliards de dollars promis par les nations riches pour le financement climatique insuffisant. Ils réclament une aide appropriée face à la gravité de la crise climatique.
La conférence COP29, qui a duré deux semaines, a débuté peu après la victoire frappante de Donald Trump aux élections américaines. Trump reste sceptique à l’égard du changement climatique et de l’aide internationale.
En 2025, plusieurs pays comme l’Allemagne, le Canada et l’Australie vont organiser des élections. Les partis conservateurs, moins favorables aux politiques écologiques, pourraient avoir l’avantage. Ce contexte crée des tensions au sein des discussions climatiques.
L’impact de la politique sur le climat
Le nouveau gouvernement travailliste britannique, en revanche, remet le climat au centre des débats. Cependant, en raison de l’inflation et des conséquences économiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’enthousiasme pour des mesures climatiques fortes est en baisse.
Les représentants de l’Allemagne et de l’Union Européenne ont maintenu leur engagement envers la lutte contre le changement climatique. Ils ont néanmoins adopté une approche pragmatique quant aux contributions financières des pollueurs historiques.
Wopke Hoekstra, le commissaire européen au climat, a exprimé des préoccupations concernant la situation géopolitique actuelle. Il a déclaré que cette réalité ne doit pas nous tromper.
Des promesses à concrétiser
La promesse des pays riches de fournir 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 représente une avancée par rapport à l’ancien engagement de 100 milliards. Cependant, toutes les parties reconnaissent que cette somme reste insuffisante.
Selon l’accord de la COP29, il faut environ 1,3 trillion de dollars par an. Cela signifie qu’il manque 1 trillion de dollars par an provenant d’autres sources.
Mariana Paoli, de Christian Aid, a qualifié l’objectif de « comptabilité créative ». Elle a souligné le manque de clarté sur les fonds publics et les subventions par rapport aux prêts.
Le rôle des banques multilatérales
Un aspect controversé du pacte de Baku permet aux pays de compter l’aide climatique des institutions financières internationales. Cette mesure est « volontaire », ce qui pourrait inclure des pays comme la Chine.
Les banques de développement multilatérales, incluant le Groupe de la Banque mondiale, s’attendent à pouvoir fournir 120 milliards de dollars en financement climatique d’ici 2030. Elles envisagent également de mobiliser 65 milliards de dollars supplémentaires du secteur privé.
Melanie Robinson, du World Resources Institute, fait l’éloge des banques multilatérales. Selon elle, ces institutions transforment chaque dollar en impact tangible.
Au-delà de ces chiffres, il existe une réelle opportunité de réforme du système financier. Cela pourrait permettre une meilleure intégration des préoccupations climatiques et des pays débiteurs.
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