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Agence France-Presse
19 janvier 2025 | 11h08
SEOUL, Corée du Sud — Un tribunal sud-coréen a décidé, dimanche, de prolonger la détention de l’ancien président Yoon Suk Yeol. Cette décision découle des craintes qu’il puisse détruire des preuves concernant sa déclaration de loi martiale. Ses partisans ont exprimé leur colère en attaquant le bâtiment du tribunal.
Des centaines de manifestants pro-Yoon ont brisé des fenêtres et forcé des portes pour entrer dans le tribunal, en scandant le nom du président. Ce dernier a plongé la Corée du Sud dans un chaos politique inédit avec sa tentative de suspendre le régime civil.
Les journalistes de l’AFP ont observé des centaines de policiers présents sur les lieux. Un agent du quartier Mapo de Séoul a décrit la situation comme étant en cours.
Contexte de la Déclaration de Loi Martiale
La déclaration de loi martiale de Yoon, faite le 3 décembre, n’a duré que six heures. Les législateurs l’ont rejetée malgré ses ordres aux militaires d’intervenir au parlement. Son impeachment a suivi, entraînant sa suspension de fonctions.
Détention et Accusations
Yoon a été arrêté lors d’une opération aux aurores mercredi, accusé de révolte. Il avait ignoré les convocations des enquêteurs et s’était caché dans sa résidence. Son équipe de sécurité présidentielle a tenté de l’aider à éviter l’arrestation.
Le tribunal de district de Séoul a annoncé qu’un mandat d’arrêt a été émis pour prolonger sa détention. Ils craignent que Yoon ne puisse détruire des éléments de preuve.
Réactions des Partisans
Son avocat, Seok Dong-hyeon, a critiqué la décision du tribunal. Il a aussi mis en garde les partisans de Yoon contre une escalade de la violence.
Des manifestants ont réussi à pénétrer dans le bâtiment, endommageant les lieux. Ils ont chanté : « Nous protégeons le président Yoon Suk Yeol ».
Mobilisation des Soutiens
De nombreux partisans de Yoon, au nombre de dizaines de milliers, s’étaient rassemblés au tribunal. Des affrontements ont conduit à l’arrestation d’environ quarante personnes, selon la police.
Dans une lettre envoyée par ses avocats vendredi, Yoon a remercié ses soutiens. Il a décrit leurs manifestations comme un acte de patriotisme ardent.
Avec cette crise, le soutien envers le Parti du Pouvoir Populaire (PPP) semble avoir augmenté. Une enquête Gallup a révélé que l’approbation du PPP atteint désormais39 %, dépassant d’un point le Parti démocratique d’opposition.
Implications Légales
La décision de maintenir Yoon en détention permet aux procureurs de formaliser les charges. S’il est reconnu coupable de révolte, il risque de lourdes peines. Yoon a également omis de répondre aux questions des enquêteurs.
Dans cette période critique, le président a l’intention de contester les allégations à son encontre. Le tribunal constitutionnel va bientôt statuer sur la légitimité de son impeachment.
Si le verdict ne lui est pas favorable, Yoon perdra officiellement la présidence, entraînant des élections dans les 60 jours.
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