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6 novembre 2024 | 13h28
Washington, États-Unis — Donald Trump a remporté le premier des États pivots mardi. Il a pris de l’avance sur Kamala Harris, son adversaire à la Maison Blanche. Cette victoire resserre son chemin vers une nouvelle présidence, dans une élection américaine extrêmement serrée.
Le premier des sept États clés, la Caroline du Nord, a été attribué à Trump, affirmant ainsi son élan croissant.
La vice-présidente démocrate, Kamala Harris, semble avoir des difficultés dans d’autres zones cruciales par rapport à l’ancien président républicain.
Son équipe a déclaré que la compétition est désormais « très serrée » et que son « meilleur chemin » vers une victoire passe par les États pivots de la Mur Bleue : le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.
Jen O’Malley Dillon, directrice de campagne de Harris, a fait part dans un courriel au personnel de campagne, obtenu par l’AFP, que « nous avons confiance dans ce que nous observons » dans la Mur Bleue.
Le porte-parole de Trump, Jason Miller, a indiqué que l’ambiance dans le camp républicain en Floride était « optimiste ».
Le dollar américain a connu une forte hausse et le bitcoin a atteint un pic historique, tandis que la plupart des marchés boursiers ont progressé. Les traders pariaient sur une victoire de Trump alors que les résultats affluaient.
Menaces préoccupantes
Des millions d’Américains se sont mobilisés tout au long de la journée des élections. Des millions d’autres ont voté par anticipation. Ce scrutin pourrait avoir des conséquences historiques pour les États-Unis et le monde.
Les électeurs choisissent entre un retour triomphal de Trump et son programme « America First ». Sinon, ils pourraient faire de Harris la première femme à occuper le poste le plus puissant du monde.
Des menaces à la bombe ont été signalées dans des bureaux de vote en Géorgie et en Pennsylvanie, renforçant l’atmosphère de tension. Le FBI a soupçonné que ces menaces provenaient de Russie, accusée d’interférer dans les élections. Bien que cela se soit révélé être des canulars, cela a perturbé le déroulement du scrutin.
Un scrutin sous haute tension
Trump, qui n’a toujours pas reconnu sa défaite de 2020, a annoncé que « nous allons avoir une grande victoire ce soir » alors que les résultats commençaient à tomber.
Il a évoqué des « parlers de tricherie massive » à Philadelphie, bastion démocrate de la Pennsylvanie. Les autorités de la ville ont rapidement rejeté ces accusations.
Des craintes de violence persistent si Trump perd. De nombreux bâtiments à Washington étaient barricadés mardi.
Les enjeux au cœur de la démocratie
Les sondages avaient révélé une compétition très serrée entre Harris et Trump. À 78 ans, Trump pourrait devenir le président le plus âgé lors de son investiture. Harris, à 60 ans, deviendrait la deuxième femme noire à accéder à la présidence.
Elle a fait une entrée remarquée dans la course après le retrait de Biden en juillet. Pendant ce temps, Trump a surmonté deux tentatives d’assassinat et une condamnation criminelle.
Le résultat final de cette élection présidentielle pourrait encore prendre des heures, voire des jours.
En votant en personne en Arizona, Camille Kroskey, une électrice de 62 ans, a exprimé ses réserves concernant la fraude électorale.
Harris a prévu d’organiser sa soirée électorale à l’Université Howard, un établissement historiquement noir où elle a étudié.
Elle a déclaré : « Je suis une femme noire. Je suis américaine. Je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de la possibilité qu’elle devienne présidente », a affirmé une Camille Franklin émue, ancienne étudiante de l’université.
Trump, quant à lui, a promis une campagne de déportation sans précédent pour des millions d’immigrés sans papiers, alimentant une rhétorique sombre.
Harris, de son côté, a clairement exprimé son opposition aux interdictions d’avortement soutenues par Trump, une position qui attire de nombreux votes féminins.
Cette élection est suivie de près à travers le monde, notamment dans les zones de conflit en Ukraine et au Moyen-Orient, soucieux de savoir comment le prochain occupant du Bureau ovale abordera ces crises.
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