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Rédaction, Agence France-Presse
11 novembre 2024 | 19h00
Washington, États-Unis — Le président élu Donald Trump a annoncé dimanche qu’il réintégrera Tom Homan, un fonctionnaire de l’immigration bien connu, pour superviser les frontières américaines. Homan est reconnu pour son approche rigoureuse en matière de contrôle des frontières.
Le magnat républicain de 78 ans s’engage à lancer dès le premier jour de son mandat une opération massive de déportation de migrants sans papiers, une initiative sans précédent.
Dans un message sur son réseau social Truth Social, Trump a déclaré : « Je suis heureux d’annoncer que l’ancien directeur de l’ICE, Tom Homan, rejoindra l’administration Trump en tant que responsable de nos frontières. Il est le meilleur pour gérer et contrôler nos frontières. »
Homan, qui avait déjà dirigé l’application des lois sur l’immigration pendant le premier mandat de Trump, a récemment exprimé un message fort aux immigrants illégaux, les avertissant de se préparer à partir.
Une remontée politique impressionnante
Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite de 2020, a réalisé un retour spectaculaire lors du vote du 5 novembre. Ce succès consolide plus d’une décennie de politique américaine marquée par des positions de droite radicales.
Bien qu’il ne prenne ses fonctions qu’en janvier, il a déjà nommé sa directrice de campagne, Susie Wiles, comme chef de cabinet de la Maison Blanche. Cette décision témoigne de sa volonté de garder un contrôle étroit sur son administration.
Des tensions exacerbées
La gestion de la frontière sud des États-Unis, surtout avec le Mexique, constitue un défi persistant. Trump a intensifié les inquiétudes en qualifiant la situation d' »invasion » par des migrants qu’il accuse de commettre des crimes.
Lors de ses discours, il a largement exagéré les tensions locales et a fourni des informations trompeuses sur les statistiques d’immigration.
Une nouvelle ère de déportations
Trump projette de s’attaquer aux gangs de migrants en utilisant la loi des ennemis étrangers de 1798. Cette législation permet au gouvernement fédéral d’interner et de déporter des étrangers provenant de pays ennemis.
À cet égard, il a baptisé sa campagne de déportation « Opération Aurora ». Ce nom fait référence à des incidents récents qui ont alimenté des récits fallacieux sur la violence des migrants.
Réactions et impacts
Les républicains ont vivement réagi aux cas isolés d’agressions qui impliquent des étrangers. Cependant, il est important de noter que les migrants commettent moins de crimes en proportion que la population natale.
Les rencontres des patrouilles frontalières avec des migrants d’origine mexicaine sont comparables à celles de 2020. Après un pic en décembre 2023, la situation semble stabilisée.
Dans ce contexte, le discours de Trump, avec ses promesses de contrôle strict de l’immigration, continue de résonner au sein de sa base électorale. Ce climat politique pourrait influencer les débats à venir sur l’immigration.
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