Singapour exécute une quatrième personne en trois semaines.

Agence France-Presse

29 novembre 2024 | 18h34

Exécution d’un homme à Singapour : un nouveau drame

À Singapour, un homme âgé de 35 ans, à la double nationalité singapourienne et iranienne, a été exécuté pour trafic de drogue. Ce fait tragique s’est produit ce vendredi, représentant la quatrième exécution en moins d’un mois.

Appels à la clémence ignorés

Malgré les nombreuses demandes d’**Iran** pour suspendre cette sentence, **Singapour** a maintenu sa décision. Des groupes de défense des droits humains et les Nations Unies lancent des appels pour abolir la peine capitale. Ils estiment qu’elle n’a pas d’effet dissuasif prouvé.

Un parcours judiciaire tumultueux

Masoud Rahimi Mehrzad, reconnu coupable en 2013, avait été condamné pour possession de drogue. Les tentatives de faire appel de sa condamnation ont échoué. Alors qu’il apprenait la date de son exécution, il a tenté une dernière démarche pour obtenir un sursis, mais celle-ci a été rejetée par la Cour d’appel.

Contexte des lois sur la drogue

Les lois de Singapour sont strictes concernant les drogues. Le gouvernement déclare que la peine de mort s’applique pour des quantités supérieures à 15 grammes d’héroïne. Dans ce cas, Masoud avait 31,14 grammes de diamorphine, ce qui a justifié la sentence.

Le Bureau central des narcotiques (CNB) a précisé que la peine capitale ne s’applique qu’aux crimes les plus graves. Cela concerne notamment le trafic de drogues qui provoque de très graves dommages à la société.

La série d’exécutions à Singapour continue d’inquiéter. La dernière exécution avant celle de Masoud a eu lieu le 22 novembre. Un homme de 55 ans a été pendu pour des faits similaires. De plus, le 15 novembre, deux autres personnes ont également perdu la vie pour des infractions liées à la drogue.

Cette année, **Singapour** a exécuté neuf personnes, dont huit pour trafic de drogue. L’ONU a récemment renouvelé ses appels à réévaluer la position de Singapour sur la peine capitale. Les critiques se concentrent sur le fait que cette politique n’atteint pas les objectifs escomptés en matière de sécurité publique.

Le débat sur la peine de mort à Singapour semble loin d’être résolu. Entre préoccupations humanitaires et sécurité, les autorités doivent trouver un équilibre. Les enjeux sont de taille. Les voix s’élèvent pour un examen approfondi de cette question délicate.