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24 novembre 2024 | 18h38
Avertissement : Viol
PARIS, France — Samedi, de nombreuses personnes se sont réunies dans les grandes villes françaises pour dénoncer la violence envers les femmes. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’une campagne pour que le pays tire des leçons d’un procès de viol en série qui a profondément choqué l’opinion publique.
Le procès d’Avignon en cours
Dans la ville d’Avignon, la justice touche à sa fin pour 51 individus. Parmi eux, un homme a administré des substances à son épouse pendant une décennie. D’autres ont été accusés d’avoir participé à ces abus dans leur propriété.
Mobilisation contre la violence
Dans les rues, une élue de la région d’Indre-et-Loire, Peggy Plou, a déclaré : « Plus nous serons nombreux, mieux nous nous ferons entendre. Ce sujet concerne tout le monde, pas seulement les femmes. »
À Paris, la police a estimé que 12 500 personnes avaient pris part à la marche. En revanche, les organisateurs revendiquent un chiffre de 80 000 participants.
Au niveau national, les forces de l’ordre ont compté 35 000 manifestants, tandis que les organisateurs avancent un total de 100 000.
Appel à des réformes juridiques
Les pancartes brandies par les manifestants arboraient fréquemment le slogan « La honte doit changer de camp », une phrase popularisée par Gisele Pelicot, l’auteure d’une plainte dans le procès d’Avignon.
Elle est devenue une icône féministe en choisissant des audiences publiques plutôt qu’un procès à huis clos, malgré la difficulté des témoignages.
Marie-Claire Abiker, une infirmière à la retraite, a insisté sur l’urgence d’une législation sur le consentement. « Le silence ne doit pas sous-entendre un accord », a-t-elle affirmé.
Une prise de conscience collective
La mobilisation de samedi a été orchestrée par plus de 400 associations. Cet élan survient à l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, prévue lundi prochain.
La ministre de l’Égalité, Salima Saa, a promis des mesures « concrètes et efficaces » en lien avec cette journée mondiale.
D’après le Tribune Dimanche, le Premier ministre Michel Barnier annoncera des initiatives telles que l’augmentation de la formation pour les forces de l’ordre et un soutien accru pour les victimes de violence domestique.
Les manifestants exigent des actions plus ambitieuses, comprenant un budget dédié de 2,6 milliards d’euros et un cadre légal renforcé.
Lors de son premier mandat, Emmanuel Macron avait promis de faire de l’égalité entre les sexes une priorité et de lutter contre la violence à l’égard des femmes.
Les victimes d’abus sexuels peuvent signaler des cas au CHR, Division d’Aide et d’Assistance aux Citoyens, via les coordonnées fournies.
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