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Agence France-Presse
17 octobre 2024 | 09h39
Un rapport d’Oxfam soulève des inquiétudes
WASHINGTON, États-Unis — Selon un nouveau rapport d’Oxfam, près de 40 % du financement climatique de la Banque mondiale des sept dernières années est actuellement non documenté. Oxfam impute cette situation à des pratiques de tenue de registres insuffisantes.
Des milliards de dollars manquants
Une enquête réalisée par Oxfam sur le portefeuille de financements climatiques de la Banque mondiale entre 2017 et 2023 a révélé qu’environ 41 milliards de dollars de financements climatiques sont introuvables. Cette situation s’est produite entre l’approbation des projets et leur clôture.
Kate Donald, directrice du bureau d’Oxfam à Washington, a déclaré : « La Banque se vante de ses milliards consacrés au climat. Toutefois, ces chiffres reposent sur des prévisions de dépenses, et non sur des dépenses réelles une fois que les projets démarrent. »
Une transparence insuffisante
L’audit d’Oxfam a mis en lumière l’absence de dossier public clair concernant l’utilisation des fonds. Cette opacité rend difficile l’évaluation de l’impact des investissements. De plus, on ne peut pas vérifier si les sommes engagées ont été réellement affectées aux activités liées au climat.
Les auteurs du rapport estiment : « Avec un tel manque d’informations, il est impossible de déterminer si la Banque prend véritablement des mesures pour augmenter ses investissements dans le climat. »
Des engagements pour l’avenir
La Banque mondiale tente de renforcer son engagement en matière de financement climatique sous la direction de son nouveau président, Ajay Banga. Ce dernier a pris ses fonctions l’an dernier avec la promesse de réformer cette institution vieille de 80 ans.
Depuis son arrivée, la Banque a promis d’augmenter la part de son financement annuel dédiée à l’adaptation au changement climatique. Cette part passera de 35 % à 45 % à partir de l’année fiscale 2025, qui a débuté en juillet.
Conclusions et perspectives
Face à ces révélations, il est crucial que la Banque mondiale améliore sa transparence. Les pays et les populations en développement dépendent de ces financements pour faire face aux défis climatiques. Une meilleure gestion et un suivi rigoureux garantiront que les fonds atteignent les initiatives nécessaires.
Il est donc impératif que la Banque mondiale prenne des mesures concrètes. La crédibilité de ses engagements futurs dépendra de la rectification de ces lacunes.
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