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Agence France-Presse
25 décembre 2024 | 16h45
BANGKOK, Thaïlande — De nouvelles réglementations sur Internet au Vietnam obligent les plateformes comme Facebook et TikTok à valider l’identité de leurs utilisateurs. Ces règles sont désormais en vigueur depuis mercredi, ce qui suscite des critiques quant à la liberté d’expression dans le pays.
Des règles strictes pour les géants de la technologie
Le « Décret 147 » impose que toutes les entreprises technologiques au Vietnam vérifient les comptes utilisateurs. Pour cela, elles doivent utiliser des numéros de téléphone ou des identifiants vietnamiens. De plus, elles doivent stocker ces informations avec le nom complet et la date de naissance.
Les entreprises doivent également fournir ces données aux autorités sur demande. Elles doivent retirer tout contenu jugé « illégal » dans un délai de 24 heures. Ces mesures, rapportées par le média d’État VNExpress, renforcent le contrôle gouvernemental sur les plateformes numériques.
Impact sur les voix dissidentes
Les critiques affirment que ce décret vise à étouffer les opinions divergentes. L’activiste Dang Thi Hue a déclaré que cette loi est un moyen de répression. Elle a ajouté que la ligne entre le légal et l’illégal devient floue.
Le décret fait craindre une autocensure accrue parmi les utilisateurs. Le Anh Hung, ancien prisonnier politique, souligne que la peur de la détention empêche de nombreux militants de s’exprimer librement.
Conséquences sur les réseaux sociaux et les jeux vidéo
Les nouvelles règles touchent également les utilisateurs de jeux vidéo. Seules les comptes vérifiés pourront diffuser en direct. Cela affecte la croissance de nombreux créateurs de contenu sur TikTok et d’autres plateformes.
Par ailleurs, les éditeurs de jeux doivent instaurer des limites de temps de jeu pour les mineurs. Un maximum d’une heure par session et 180 minutes par jour s’appliquera. Ces mesures visent à prévenir l’addiction aux jeux.
Réactions des utilisateurs et des entreprises
À Hanoï, dans un petit café de jeux, les utilisateurs continuent de jouer. Un adolescent de 15 ans a avoué qu’il ne connaissait pas ces nouvelles restrictions. Il a déclaré : « Je continue juste à jouer, et ça fonctionne toujours. »
Le propriétaire du café, qui facture environ 30 cents l’heure, reste sceptique quant à l’impact du décret. « Mon entreprise fonctionne normalement. Les clients paient et jouent, c’est simple », a-t-il déclaré.
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