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BEYROUTH, Liban – Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis lundi de frapper Hezbollah sans pitié. Cette déclaration a suivi l’attaque la plus meurtrière du groupe libanais soutenu par l’Iran depuis le début du conflit en septembre dernier.
Une escalade des tensions
Le dimanche, une attaque par drone lancée par Hezbollah sur une base israélienne a coûté la vie à quatre soldats. En outre, soixante autres personnes ont été blessées, selon des secouristes bénévoles.
Netanyahu, lors de sa visite à un site près de Binyamina, a affirmé : « Nous frapperons sans relâche Hezbollah dans toutes les régions du Liban, y compris Beyrouth. » Cette promesse de représailles survient après que Hezbollah a justifié son attaque comme une réponse aux frappes israéliennes. Un bombardement la semaine dernière a causé la mort d’au moins 22 personnes à Beyrouth, selon le ministère de la santé libanais.
Les conséquences tragiques de la guerre
Depuis que l’armée israélienne a intensifié les bombardements, le bilan humain s’élève à au moins 1 315 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres du ministère de la santé libanais. Le nombre réel pourrait être plus élevé.
Des frappes aériennes ont déjà eu lieu, touchant plusieurs cibles au Liban. Une attaque dans un village chrétien du nord a tué au moins 21 personnes ce lundi. Pendant ce temps, Hezbollah a déclaré avoir lancé des roquettes vers une base navale près de Haïfa, en plus d’engager des combats à Aita al-Shaab, un village frontalier.
Préoccupations internationales
La situation suscite l’inquiétude au niveau mondial. Israël cherche à repousser Hezbollah pour garantir la sécurité de sa frontière nord. Cela permettrait aussi aux dizaines de milliers de personnes déplacées par les tirs de roquettes de rentrer chez elles en toute sécurité.
Hezbollah soutient que ses frappes visent à défendre les militants palestiniens de Hamas, qui ont attaqué Israël le 7 octobre dernier, ce qui a déclenché la guerre actuelle à Gaza. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 690 000 personnes ont été déplacées par le conflit au Liban.
Le directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge, Nicolas Von Arx, a exprimé des préoccupations majeures concernant la protection des ambulances et des établissements de santé, qualifiant les attaques à leur encontre d’« extrêmement préoccupantes ».
Réactions des gouvernements
Les critiques envers Israël se multiplient suite aux blessures subies par les forces de maintien de la paix de l’ONU, présentes au Liban depuis 1978. Pour la première fois, le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé de vives inquiétudes concernant les blessés parmi les Casques bleus.
Netanyahu a affirmé que l’armée israélienne fait tout son possible pour éviter de tels incidents. Il a également demandé aux forces de maintien de la paix de s’éloigner des zones à risque. Pour l’instant, UNIFIL a refusé cette demande.
Dans un contexte de tensions croissantes, le roi jordanien Abdallah II a averti d’un risque de « guerre régionale » lors d’une rencontre avec le Premier ministre libanais Najib Mikati.
La situation actuelle au Moyen-Orient reste instable. Les efforts diplomatiques d’Iran, qui soutient Hezbollah et Hamas, se poursuivent. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a récemment rencontré un dirigeant du mouvement Huthi au Yémen.
Les prochaines semaines s’annoncent cruciales. Les acteurs régionaux devront travailler ensemble pour éviter une escalade supplémentaire du conflit.
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