L’opposition sud-coréenne accuse le parti au pouvoir de mener un ‘deuxième coup d’État’

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Agence France-Presse

9 décembre 2024 | 13h22

SEOUL, Corée du Sud – L’opposition sud-coréenne a dénoncé, ce lundi, une nouvelle tentative de coup d’État orchestrée par le parti au pouvoir. Les accusations ciblent le président Yoon Suk Yeol et sa décision d’instaurer la loi martiale.

Une situation politique chaotique

Yoon a plongé le pays dans le désordre en tentant de démanteler le régime civil. Son action n’a duré que six heures. Après des échauffourées au parlement, les législateurs ont réussi à faire rejeter cette mesure. Cette situation a contraint Yoon à faire marche arrière, créant un moment d’embarras pour lui.

Enquête sur l’insurrection

Actuellement, Yoon et plusieurs membres de son cabinet font l’objet d’une enquête pour insurrection. Le weekend dernier, une tentative de destitution a échoué. Le parti au pouvoir a boycotté le vote, affirmant que leur leader, peu populaire, a accepté de céder son pouvoir au Premier ministre et au président de son parti, la People Power Party.

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Violation de la Constitution

Park Chan-dae, le chef de file du Parti démocratique, a qualifié cette situation d’« acte illégal et anticonstitutionnel ». Il a appelé le parti au pouvoir à renoncer à cette stratégie. Selon la Constitution sud-coréenne, le président doit rester à son poste à moins de démissionner ou de devenir inapte. Le pouvoir reviendrait alors temporairement au Premier ministre, jusqu’à de nouvelles élections.

Conséquences militaires et légales

Le ministère de la Défense a confirmé que Yoon reste responsable de l’appareil de sécurité du pays. Cela est crucial, car la Corée du Sud fait face à des tensions avec le Nord, qui est armé de l’arsenal nucléaire. Yoon a exprimé ses excuses pour l’« anxiété et les désagréments » causés par sa déclaration, mais il refuse de quitter ses fonctions. Il a promis d’accepter toute responsabilité politique et légale pour cette crise.

Le professeur de droit constitutionnel, Kim Hae-won, a souligné que la légitimité du pouvoir ne repose pas sur des décisions non électives. Il a noté que des procédures constitutionnelles, comme la suspension du président, existent pour traiter les problèmes avec le chef de l’État. L’opposition prévoit de relancer une nouvelle procédure de destitution. Le leader de l’opposition, Lee Jae-myung, a annoncé un nouveau vote prévu pour samedi.

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Les manifestations risquent de reprendre devant l’Assemblée nationale. Le dernier sondage Gallup a révélé que la popularité de Yoon a chuté à un niveau historique, atteignant seulement 11 %. Ce chiffre souligne le mécontentement croissant de la population face à la situation actuelle.

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