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Actu24.com
5 février 2025 | 9h30
GENÈVE, Suisse – Plusieurs agences des Nations Unies ont exprimé leur inquiétude, mardi, suite à la décision du président américain **Donald Trump** de geler presque toute l’aide étrangère. Elles soulignent un climat de « confusion » quant aux conséquences de cette mesure.
Un gel d’aide préoccupant
Peu après son arrivée au pouvoir le mois dernier, **Trump** a signé un décret imposant une pause de 90 jours dans l’aide au développement. Bien que son administration ait ensuite accordé des dérogations pour l’aide alimentaire et humanitaire, des travailleurs sur le terrain relèvent déjà des effets dévastateurs sur les populations vulnérables.
Instructions floues des États-Unis
« Nous faisons face à une réelle confusion », a déclaré **Jens Laerke**, porte-parole de l’agence humanitaire **OCHA** des Nations Unies, lors d’une conférence de presse à Genève. Il a ajouté : « L’administration américaine contribue à cette incertitude, car nous ne recevons pas d’instructions claires sur ce qui doit être maintenu ou suspendu. »
Les conséquences sur l’aide humanitaire mondiale
La situation se complique encore plus avec les déclarations d’**Elon Musk**, considéré comme un proche conseiller de **Trump**. Il a annoncé, lundi, que **USAID**, l’agence humanitaire des États-Unis, allait « cesser ses activités ». Cette annonce inquiète, car **USAID** finance des programmes de santé et d’urgence dans les régions les plus pauvres du monde.
Impact tragique en Afghanistan
**Pio Smith**, directeur de l’**UNFPA** pour la région Asie-Pacifique, a mis en garde contre des conséquences particulièrement dramatiques en **Afghanistan**. « Plus de neuf millions de personnes perdront l’accès aux services de santé et de protection», a-t-il déclaré. Il a également précisé que l’**Afghanistan** figurait parmi les pays les plus dangereux pour les femmes enceintes, avec un décès maternel toutes les deux heures.
Pour la période 2025-2028, **Smith** estime que l’absence de soutien américain entraînera **1 200 décès maternels supplémentaires et 109 000 grossesses non planifiées**.
Ce gel d’aide menace d’avoir des répercussions majeures au-delà des frontières américaines. En effet, la **nation américaine** a toujours été le premier donateur mondial d’aide humanitaire. En 2022, **Washington** a contribué à hauteur de **47 % de l’appel humanitaire mondial de l’ONU**, ce qui représente environ **14 milliards de dollars**.
La confusion actuelle a déjà des répercussions sur le paysage de l’aide mondiale. **Laerke** a souligné que cette situation nécessite une réponse collective. « Cela bénéficie à l’ensemble du monde. Nous souhaitons évidemment davantage de contributions », a-t-il insisté.
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