L’OMS confrontée à de nouvelles réalités à l’approche du retrait des États-Unis

GENÈVE, Suisse — L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu mardi sa réunion du conseil exécutif. Cette rencontre a eu lieu alors que les États-Unis, son principal donateur, envisagent un retrait.

Impact du retrait américain

Au cours de cette rencontre de huit jours, les membres ont débattu des conséquences de la décision du président américain Donald Trump. Le 20 janvier, il annonçait le début d’un processus d’un an pour quitter l’agence sanitaire de l’ONU.

Lors de son discours de clôture, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné : « Nous devons faire face à deux objectifs stratégiques : mobiliser des ressources et réduire nos dépenses. »

Il a exprimé sa déception face à la décision américaine. « Nous regrettons cette annonce. Leur participation a été limitée cette semaine, » a-t-il déclaré.

Une absence palpable

Les États-Unis font partie du conseil exécutif, mais leurs contributions durant l’événement ont été minimes. Ce conseil se compose de 34 États membres. Chacun nomme un représentant qualifié dans le domaine de la santé.

Ce conseil fixe l’ordre du jour et les résolutions pour l’Assemblée mondiale de la santé, prévue en mai.

Renforcement des financements

Le retrait annoncé par les États-Unis a mis en lumière le besoin urgent de financements stables. L’OMS a souvent compté sur des contributions volontaires, ce qui la rend vulnérable.

Dans le but de garantir une meilleure autonomie financière, le conseil a suggéré d’augmenter les cotisations des membres de 20 %. Cela pourrait couvrir au moins la moitié du budget de l’OMS d’ici 2030. Une telle décision renforcerait la prévisibilité et la flexibilité des finances de l’organisation.

Résolutions et discussions variées

Les discussions ont également porté sur des sujets cruciaux comme les maladies non transmissibles et la santé mentale. D’autres thèmes incluent la santé environnementale, la pollution de l’air et la couverture santé universelle.

Le ministre de la santé de la Barbade, Jerome Walcott, qui présidait la réunion, a conclu : « Nous avons dû faire face à de nouveaux défis. Malgré cela, 40 décisions et 7 résolutions ont été adoptées. » Ces mesures visent à renforcer le travail de l’OMS et à améliorer la santé publique.

Enfin, le conseil a réaffirmé une résolution concernant les conditions de santé dans les territoires palestiniens. Le coût total estimé pour mettre en œuvre cette décision s’élève à 648 millions de dollars.