Déployer Replier le sommaire
16 février 2025 | 16h26
NEW YORK, États-Unis — Depuis le retour de Donald Trump à la présidence, les fabricants automobiles américains restent préoccupés par ses nouvelles annonces de politiques commerciales.
Certains discours, tels que l’imposition de droits de douane de 25 % sur le Mexique et le Canada, ont été suspendus. Pourtant, les experts du secteur notent que la pression sur les coûts continue de croître.
Un droit de douane supplémentaire de 10 % sur les importations en provenance de Chine, un fournisseur clé de pièces automobiles, a déjà été instauré. De plus, un tarif de 25 % sur l’acier et l’aluminium entrera en vigueur le 12 mars, augmentant encore les coûts de production.
Jim Farley, le PDG de Ford, a déclaré cette semaine : « C’est un peu ici, un peu là. Ensemble, cela va s’accumuler. »
Une avalanche de directives commerciales
Les annonces de la Maison Blanche se multiplient. Jeudi, Trump a validé des plans pour des « droits de douane réciproques » avec ses partenaires commerciaux. Il a souligné l’inégalité entre les droits américains et ceux de l’Union européenne sur les voitures importées.
Le lendemain, il a indiqué qu’il dévoilerait de nouveaux droits de douane sur les voitures étrangères début avril. Toutefois, il n’a pas précisé l’ampleur de ces tarifs ni les pays concernés.
Impact sur l’industrie automobile américaine
Si les tarifs suspendus sur le Mexique et le Canada sont appliqués, Farley estime qu’ils pourraient « détruire l’industrie automobile américaine ». Cette industrie est intégrée avec ses voisins depuis l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA) des années 1990.
Charlie Chesbrough, économiste chez Cox Automotive, note que beaucoup perçoivent la menace, mais doutent que Trump agisse réellement.
Investissements étrangers et opportunités
Les responsables Trump voient les tarifs comme une source de revenus et un moyen d’inciter les entreprises mondiales à produire aux États-Unis.
La Maison Blanche a publié un document soulignant que l’Union européenne impose des droits de 10 % sur les voitures importées, alors que ceux des États-Unis s’élèvent à 2,5 %.
Les constructeurs allemands représentent la principale source d’importations de voitures américaines depuis l’Europe. Des marques comme BMW, Mercedes-Benz et Audi possèdent des installations de production aux États-Unis.
Les stratégies des constructeurs automobiles
Les analystes estiment que les constructeurs étrangers pourraient bientôt annoncer des projets d’expansion aux États-Unis.
Cependant, ils doivent choisir le type de véhicules à produire, face aux évolutions de la politique américaine. En parallèle, l’administration Trump semble revoir ses efforts en faveur des véhicules électriques, décalant ainsi les États-Unis par rapport à l’Europe et la Chine.
Dans cette industrie, le temps d’investissement est long. Par conséquent, les résultats des décisions actuelles ne se verront pas avant quatre ou cinq ans.
En tant qu’entreprises mondiales, il est inefficace d’adopter des stratégies différentes pour chaque marché, a souligné Schuster.
En tant que jeune média indépendant, Actu24 a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci !