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7 novembre 2024 | 10h51
WASHINGTON, États-Unis — Les sondages ont sous-estimé le soutien dont bénéficie Donald Trump. Pour la troisième fois consécutive, ils avaient prévu une élection serrée avec Kamala Harris. Finalement, le Républicain a su devancer la vice-présidente dans plusieurs États clés.
Un soutien croissant
Cette victoire de Trump a révélé une forte adhésion dans diverses catégories d’électeurs. Toutefois, les experts soulignent que les sondeurs n’ont pas su anticiper les résultats dans les États où les votes ont divergé par rapport à 2020.
Michael Bailey, professeur à l’université de Georgetown, note : « Les sondages ont bien rendu compte des batailles, mais ils ont omis de comprendre que Trump avait une dynamique positive. » Plus de 90 % des comtés américains ont voté en faveur du milliardaire, surpassant les chiffres de 2020.
Des marges étroites
Les prévisions établies par les sondages pour les sept États décisifs étaient très serrées. Au mercredi précédent l’élection, Trump semblait sur le point de remporter cinq de ces États. Les projections indiquaient qu’il menait par un écart de un à trois points.
Les analystes politiques, comme Kyle Kondik de l’Université de Virginie, affirment que la situation globale n’était pas une erreur considérable. « Les sondages ont montré que Trump avait une chance raisonnable de gagner, et il a réussi, » ajoute-t-il.
Incapacité à s’adapter
Les sondeurs ont été scrutés de près cette année, en raison de deux erreurs majeures précédentes. En 2016, ils n’avaient pas vu venir la victoire de Trump et, en 2020, ils avaient trop accentué l’avance de Joe Biden.
Pedro Azevedo, responsable des sondages aux États-Unis pour AtlasIntel, révèle : « Trump a été sous-estimé d’environ deux points dans des États cruciaux. » En Pennsylvanie, il était en tête avec un écart de 0,4 point selon les dernières statistiques de RealClearPolitics.
Données biaisées
Un problème majeur persiste depuis l’arrivée de Trump sur la scène politique : une partie de son électorat évite de participer aux sondages. Nate Cohn du New York Times a indiqué que les « Démocrates blancs avaient 16 % de chances en plus de répondre par rapport aux Républicains blancs. »
Cette disparité s’est accrue au fil de la campagne de 2024. Bien que des ajustements statistiques aient été tentés, cela n’a pas suffi. Azevedo souligne que les sondages ont significativement sous-estimé la montée de Trump parmi les électeurs hispaniques.
Les résultats en Floride et au Nevada témoignent de cette tendance. De plus, Trump a surpassé les prévisions chez les électeurs blancs, en particulier dans les zones rurales. Un exemple frappant se trouve en Iowa, où une enquête trois jours avant l’élection prévoyait une victoire de Harris par trois points. Finalement, Trump a triomphé avec un écart de treize points.
J. Ann Selzer, qui avait conduit ce sondage inexact, a suggéré que des électeurs indécis ont pu opter pour Trump à la dernière minute. Les décisions tardives des électeurs ont donc pu jouer un rôle clé dans ce résultat.
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