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Agence France-Presse
4 février 2025 | 10h58
À Washington, États-Unis — L’origine de la COVID-19 continue de susciter des débats. Était-elle le résultat d’une erreur de laboratoire ou d’une transmission animale? Ce mystère persiste et provoque des controverses.
Voici les arguments principaux qui animent cette discussion, alors qu’AFP examine l’impact du virus cinq ans après son apparition.
Les arguments en faveur d’une fuite de laboratoire
Les partisans de l’hypothèse de la fuite soulignent que les premiers cas de COVID-19 ont été enregistrés à Wuhan, en Chine. Ce lieu abrite l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), un centre crucial pour la recherche sur les coronavirus.
Selon Richard Ebright, un microbiologiste à l’Université Rutgers, « les laboratoires de Wuhan ont réalisé des recherches visant à obtenir des virus SARS présentant un potentiel pandémique élevé. » Cela soulève des interrogations.
De plus, avant l’épidémie, des projets de recherche proposaient de modifier des virus pour augmenter leur transmissibilité. Ces modifications incluaient la création d’un « site de clivage furin ». Ce dernier favorise la croissance virale.
Les critiques envers la sécurité des laboratoires de Wuhan sont également fréquentes. Les employés portaient, selon des rapports, uniquement des blouses et des gants.
Ebright conclut : « Les preuves sont suffisantes pour établir qu’un incident lié à la recherche a permis l’entrée de SARS-CoV-2 chez l’humain. » Cela laisse place à des inquiétudes.
Les preuves d’une origine naturelle
D’un autre côté, des scientifiques comme Angela Rasmussen, virologiste à l’Université de Saskatchewan, défendent la théorie de la transmission animale. Selon eux, des preuves tangibles relient le virus à un marché de fruits de mer à Wuhan.
Elle affirme qu’il s’agit de « données solides, mesurables. » Ses recherches incluent des analyses génomiques et environnementales. Ces données montrent que les cas étaient fortement concentrés autour du marché de Huanan.
Des études récentes, notamment dans la revue Science, ont confirmé que le virus ne circulait pas largement avant novembre 2019. Cela renforce l’idée d’une origine naturelle.
Récemment, une autre étude a identifié plusieurs animaux dans le marché, tels que les chiens viverrins et les civettes. Ces espèces peuvent transmettre des virus similaires à SARS-CoV-2, agissant potentiellement comme intermédiaires.
État actuel des recherches
Il est indéniable que la théorie de la fuite de laboratoire a gagné du soutien. Elle était autrefois rejetée comme une simple théorie du complot. Aujourd’hui, le débat reste ouvert, tant sur le plan scientifique que politique.
Des agences américaines, telles que le FBI et le ministère de l’Énergie, soutiennent cette théorie, mais avec des niveaux de confiance variés. En revanche, une grande partie des services de renseignement penche vers une origine naturelle.
Les défenseurs de l’hypothèse de la fuite, comme Alina Chan du Broad Institute, demandent une déclassification complète des données d’intelligence. Ils souhaitent également une enquête indépendante, au-delà de celle de l’OMS en 2021.
Chan souligne : « De nombreux aspects de la pandémie ont érodé la confiance du public. » Selon elle, l’origine de la pandémie est cruciale pour restaurer cette confiance.
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