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8 janvier 2025 | 12h15
PARIS, France — Mark Zuckerberg, le dirigeant de Meta, a annoncé mardi que les réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram adopteront à l’avenir des fonctionnalités similaires à celles des « Community Notes » de X. Cette décision marque un changement significatif dans la manière dont ces plateformes traitent la vérification des faits.
La nouvelle approche de la vérification des informations
Selon Zuckerberg, ces outils permettront aux utilisateurs de déterminer la véracité des publications. Cela se fera grâce à la diversité des contributions de la communauté. Dans un billet de blog, il a précisé que cela « donne le pouvoir aux utilisateurs. »
Actuellement, le programme de vérification des faits de Facebook opère dans 26 langues et collabore avec plus de 80 médias à travers le monde, y compris AFP.
Qu’est-ce que les Community Notes?
Les Community Notes permettent aux utilisateurs de X d’ajouter des informations aux publications. Lorsqu’une note est ajoutée, les utilisateurs voient un encadré intitulé « Les lecteurs ajoutent du contexte ».
Ces notes, souvent concises et factuelles, peuvent soit clarifier, soit contredire le message original. La plupart d’entre elles renvoient également à des sources pertinentes.
Qui participe à cette initiative?
Tout utilisateur de X peut participer à cette fonctionnalité. Avant de publier leurs propres notes, ils doivent évaluer celles des autres. Ce processus d’évaluation est crucial pour décider de la publication des notes.
Il est important de noter que même après avoir acquis le droit de rédiger des notes, les utilisateurs peuvent le perdre si leurs contributions sont jugées inutiles par la communauté.
Quel impact sur la qualité de l’information?
Les résultats concernant l’efficacité des Community Notes manquent de clarté. Une étude parue en avril 2024 dans le Journal of the American Medical Association a révélé que certaines notes sur la désinformation liée aux vaccins Covid-19 étaient précises et s’appuyaient sur des sources crédibles.
Cependant, les chercheurs n’ont pas examiné l’impact de ces notes sur les utilisateurs. Par ailleurs, une enquête effectuée par Alexios Mantzarlis de l’Université Cornell a montré que seulement 29 % des tweets vérifiables affichant des notes ont reçu des évaluations utiles.
Les experts interrogés par AFP estiment que ces notes pourraient améliorer la qualité de l’information. Ils soulignent que, si cette méthode est appliquée de manière équitable, elle pourrait aider à modérer le contenu. Toutefois, il existe également un risque d’agression par des groupes mal intentionnés.
Enfin, la décision de Meta d’éliminer la vérification traditionnelle pourrait entraîner des conflits avec l’Union Européenne. Le Digital Services Act de l’UE encourage l’utilisation de vérificateurs professionnels pour lutter contre la désinformation.
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