Les médias d’État nord-coréens accusent Yoon du Sud d’être le « chef de la révolte »

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AFP (Agence France-Presse)

16 décembre 2024 | 9h56

SEOUL, Corée du Sud — Les médias d’État nord-coréens ont qualifié lundi le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, récemment destitué, de « chef de la rébellion ». Ce commentaire constitue leur première réaction suite à son éviction, provoquée par une déclaration de loi martiale temporaire.

Pyongyang s’est montré discret concernant le désordre politique en Corée du Sud. Ce dernier a atteint son paroxysme samedi, lorsque le parlement a voté pour destituer Yoon sous des accusations d’insurrection.

Yoon est actuellement suspendu, alors que la Cour constitutionnelle sud-coréenne examine son cas. Le Premier ministre Han Duck-soo assure l’intérim.

Une décision sur l’avenir de Yoon

La Cour constitutionnelle doit se prononcer sur le sort de Yoon dans un délai de 180 jours. Le président intérimaire de la Cour, Moon Hyung-bae, a annoncé une réunion des juges pour établir un calendrier concernant cette affaire.

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Dans leur couverture de l’événement, les médias d’État nord-coréens ont rapporté que Yoon avait tenté de rejeter la responsabilité de la « déclaration de loi martiale stupide » sur les partis d’opposition.

Selon la Korean Central News Agency (KCNA), « l’enquête sur Yoon Suk Yeol, le chef de la rébellion, et ses complices est en cours ».

Tensions croissantes entre les deux Corées

Les relations entre le Sud et le Nord se détériorent. Pyongyang a récemment multiplié les lancements de missiles balistiques, enfreignant les sanctions de l’ONU. Cette escalation crée un climat d’inquiétude croissante.

Les manifestations pour et contre Yoon se sont intensifiées dans la capitale sud-coréenne. Les citoyens des deux camps prévoient de maintenir la pression alors que la Cour constitutionnelle évalue la situation.

Enquête sur les allégations d’insurrection

Une enquête se poursuit contre Yoon et son entourage à propos de la déclaration de loi martiale. Actuellement, Yoon est interdit de voyager pendant que cette enquête se déroule.

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Dimanche, le parquet a annoncé avoir convoqué Yoon pour interrogatoire. Cependant, il a refusé de s’y soumettre. Le parquet prévoit de délivrer une « deuxième convocation », potentiellement dès lundi.

  • Des dizaines de milliers de manifestants se sont mobilisés.
  • Des arrestations ont été effectuées, y compris d’anciens responsables militaires.
  • Les autorités judiciaires recherchent un mandat d’arrêt contre le commandant de la Special Warfare Command, Kwak Jong-keun.

Le gouvernement sud-coréen a tenté de rassurer le public. Le président intérimaire, Han, a eu une conversation avec le président américain Joe Biden, soulignant l’importance des relations bilatérales.

Han a également ordonné aux forces armées d’ »accroître leur vigilance » face à la Corée du Nord, avec laquelle le Sud est techniquement toujours en guerre.

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