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13 janvier 2025 | 08h11
Los Angeles, Californie — Après le passage dévastateur des flammes à Pacific Palisades, Maya Lieberman cherche un nouveau logement. Les propriétaires peu scrupuleux augmentent les loyers, rendant la situation encore plus compliquée.
« Les augmentations de prix sont excessives, c’est inacceptable », a déclaré cette styliste de 50 ans à l’AFP.
« Je ne trouve aucun endroit où aller. »
Les incendies massifs qui ravagent Los Angeles depuis mardi ont anéanti des quartiers entiers. La ville se retrouve réduite en cendres.
Plus de 150,000 individus ont reçu l’ordre d’évacuer leurs maisons. Les autorités tentent de limiter le nombre de victimes, qui s’élève déjà à 16.
Une Évacuation Impérative
Un incendie a particulièrement touché Pacific Palisades, un quartier huppé fréquenté par des célébrités comme Billy Crystal et Kate Beckinsale. Ce lieu, autrefois prisé, est désormais sous ordre d’évacuation.
Malgré la préservation de certaines habitations, les résidents doivent quitter les lieux pour une durée indéterminée.
Les revenus habituellement élevés des habitants attirent des opportunistes. Ces derniers profitent de la détresse des autres pour augmenter leurs tarifs.
Des Pratiques Contestables
Maya a récemment sollicité un logement affiché à 17,000 dollars par mois. On lui a cependant demandé 30,000 dollars pour pouvoir l’obtenir.
« Ils m’ont dit que d’autres candidats proposaient des montants encore plus élevés et en liquide. C’est complètement fou », relatait-elle.
Des témoignages similaires circulent, illustrant l’ampleur du phénomène.
« Des amis ont réservé un hôtel à l’extérieur de Los Angeles. À leur arrivée, le prix était soudainement plus élevé », a déclaré Alex Smith, producteur de télévision, également touché par l’évacuation.
Sanctions pour les Profiteurs
Cette hausse des prix a provoqué la colère du procureur général de Californie, Rob Bonta. Ce dernier a rappelé que des lois interdisent ces pratiques.
« L’augmentation des prix est illégale. Nous ne tolérerons pas cela. Nous poursuivrons ceux qui en profitent », a-t-il averti.
Une fois l’état d’urgence décrété, comme c’est le cas actuellement, les commerces ne peuvent pas augmenter leurs prix de plus de 10%. Cela s’applique même aux grandes entreprises.
La durée de protection contre ces abus a été prolongée. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a signé un décret le prolongeant jusqu’au 7 janvier 2026.
Une Réalité Difficile pour les Évacueés
Pour Brian, un retraité dormant dans sa voiture, les règles sur la hausse des prix ne changent pas grand-chose. Ce sexagénaire a vécu pendant deux décennies dans un studio à loyer contrôlé.
Aujourd’hui, il se retrouve sans logement, avec des loyers qui ont doublé en dix ans dans la ville.
« Je suis dans la même situation que des milliers d’autres », confie-t-il. « Cela ne présage rien de bon. »
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