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15 janvier 2025 | 08h34
SEOUL, Corée du Sud — Les enquêteurs sud-coréens ont tenté d’arrêter le président destitué Yoon Suk Yeol mercredi, concernant une tentative de loi martiale défaillante. Ils se sont approchés de sa résidence, utilisant des échelles pour pénétrer dans le domaine.
Une crise politique majeure
Yoon a refusé de se rendre depuis un coup de force éphémère le 3 décembre, plongeant le pays dans une crise politique sans précédent. Il a donné l’ordre aux militaires d’envahir le parlement pour empêcher le vote de sa destitution.
Ce président, ancien procureur étoile, pourrait devenir le premier président en exercice à être arrêté en Corée du Sud. Cela dépend de l’exécution d’un mandat émis par le tribunal.
Le président par intérim, Choi Sang-mok, a déclaré : « L’exécution du mandat d’arrêt contre le président a commencé ». Il a ajouté que ce moment est crucial pour maintenir l’ordre et l’état de droit dans le pays.
Des tentatives d’entrée tumultueuses
Ce matin-là, une équipe non armée du Bureau d’investigation sur la corruption (CIO) a tenté d’accéder à la résidence de Yoon. Cependant, des personnes non identifiées ont bloqué leur passage à la porte d’entrée, comme l’ont rapporté des journalistes de l’AFP.
Des tensions ont alors éclaté. Les enquêteurs ont été confrontés à ceux qui défendaient la résidence. Une vidéo a montré environ 20 agents grimpant aux échelles pour rejoindre l’intérieur du complexe.
Un rassemblement de soutien
Le matin, une foule de partisans de Yoon s’est massée devant sa maison. Ils ont scandé « mandat illégal ! » tout en brandissant des bâtons lumineux et des drapeaux sud-coréens et américains. Certains se sont même allongés au sol près de l’entrée.
Les forces de police ont commencé à les évacuer. En parallèle, environ 30 députés du Parti du pouvoir populaire ont également tenté de bloquer l’accès aux enquêteurs.
Confrontation et tensions
Depuis la première tentative échouée, les autorités ont averti que toute obstruction à l’arrestation du président serait punie. Les gardes de Yoon ont installé des barbelés, transformant la résidence en une véritable « forteresse », selon l’opposition.
Les policiers, ne portant pas d’armes mais seulement des gilets pare-balles, se préparaient à une nouvelle tentative. Ils restaient vigilants en cas d’intervention de gardes armés.
Si Yoon est arrêté, il pourrait être détenu jusqu’à 48 heures. Par la suite, les enquêteurs devraient demander un nouveau mandat pour prolonger sa détention.
Parallèlement, le procès en destitution de Yoon a commencé mardi dernier. Malgré son absence, les audiences continueront sans lui. La prochaine est prévue pour jeudi.
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