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Agence France-Presse
12 novembre 2024 | 08h51
GENÈVE, Suisse — Les discussions entre les États membres de l’OMS concernant un accord mondial sur la gestion des pandémies futures se poursuivront en 2025. Les pays ont convenu, lundi, qu’il restait trop de questions en suspens pour finaliser un accord cette année.
Des divergences marquées dans les négociations
Le principal désaccord se situe entre les nations occidentales possédant de grandes industries pharmaceutiques et les pays en développement. Ces derniers souhaitent éviter d’être laissés de côté lors de la prochaine pandémie.
La récente apparition d’un nouveau variant de mpox, la flambée virulente du virus de Marburg au Rwanda, ainsi que la propagation de la grippe aviaire H5N1, ont donné un coup de fouet à ces discussions.
Une nécessité urgemment ressentie
Les négociations ont débuté en février 2022 au siège de l’OMS à Genève. Anne-Claire Amprou, la co-présidente des pourparlers, a affirmé lors d’une conférence de presse que les États membres estiment qu’il reste encore beaucoup à faire.
Elle a déclaré : « Les États membres s’accordent à dire qu’il faut conclure cet accord rapidement et poursuivre les négociations jusqu’en 2025, avec l’espoir de finaliser l’accord lors de la prochaine Assemblée mondiale de la santé en mai prochain. »
Des inquiétudes face à une possible nouvelle crise
Les États ont décidé en décembre 2021 de rédiger un nouvel accord sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. Cela fait suite aux ravages causés par le Covid-19, qui a coûté la vie à des millions de personnes.
Bien que de nombreux éléments de l’accord soient convenus, des désaccords subsistent sur des points cruciaux, notamment le partage d’accès aux agents pathogènes et la répartition équitable des bénéfices comme les vaccins.
Un avenir incertain
Lors de l’Assemblée mondiale de la santé en juin, les pays se sont fixés comme objectif de terminer l’accord d’ici mai 2025. Cependant, les négociateurs admettent qu’ils ne sont pas encore prêts à conclure.
Ils auront une semaine supplémentaire de discussions le mois prochain et décideront le 6 décembre s’ils peuvent finaliser l’accord avant mai.
La possible réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en janvier pourrait également perturber le processus. Le 12e cycle de négociations, qui a commencé le 4 novembre, a peu progressé pour combler les lacunes restantes.
Pour l’instant, le chemin à parcourir reste long. Selon Thiru Balasubramaniam, représentant de l’ONG Knowledge Ecology International, « Il y a encore un fossé à franchir en termes de contenu. »
Il a ajouté que trouver un compromis sur la surveillance des menaces pathogènes pourrait débloquer la situation.
Les États membres doivent impérativement agir pour éviter que la prochaine pandémie ne soit plus dévastatrice que celle de Covid-19. Les enjeux sont colossaux.
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