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14 novembre 2024 | 10h55
LOS ANGELES, États-Unis — La récente nomination de Donald Trump à des postes clés en matière d’immigration met en lumière sa volonté de respecter ses promesses de campagne concernant les expulsions massives et le renforcement des contrôles à la frontière. Cependant, les analystes avertissent que cette tâche s’annonce complexe.
L’immigration, un enjeu crucial
L’immigration illégale a été un point central lors des élections américaines. Les promesses de Trump de sécuriser la frontière et d’instaurer le programme d’expulsion le plus vaste de l’histoire des États-Unis ont trouvé un écho favorable auprès des électeurs.
Pourtant, la mise en œuvre de ces engagements se révèle délicate, selon des experts en immigration.
Des défis énormes à surmonter
Aaron Reichlin-Melnick, un expert du American Immigration Council, souligne que le nombre d’immigrés sans papiers se situe entre 13 et 15 millions. Trump évoque souvent un chiffre supérieur à 20 millions, ce qui complique la faisabilité d’une expulsion de masse.
Pour mener à bien cette opération, des dizaines de milliers de nouveaux agents seraient nécessaires. De plus, le coût financier et administratif serait exorbitant.
« Nous estimons qu’il faudrait plus d’une décennie pour expulser ces 13 millions de personnes », explique-t-il.
Ce processus dépend également du soutien financier du Congrès, qui devra fournir près d’un trillion de dollars.
Une équipe déterminée
Malgré ces défis, le profil de l’équipe de Trump montre une volonté claire. Peu après sa victoire du 5 novembre, il a nommé un « tsar de la frontière ». Tom Homan, ancien directeur par intérim de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), a été choisi pour ce rôle.
Homan a supervisé une politique controversée de séparation des familles à la frontière. Son approche a été saluée par Trump, qui a déclaré qu’il avait l’air « très méchant ». Homan a également proposé un programme d’expulsions ambitieuses.
Des figures controversées en première ligne
Kristi Noem, gouverneure du Dakota du Sud, a été désignée à la tête du Department of Homeland Security. Connue pour sa déclaration sur son chien qu’elle a dû faire euthanasier, elle a également envoyé la Garde nationale à la frontière.
Dans un discours, elle a promis de « sécuriser la frontière et de rétablir la sécurité dans les communautés américaines ». Son poste sera soutenu par Stephen Miller, un allié fidèle de Trump, connu pour sa vision très stricte sur l’immigration.
Miller, qui a joué un rôle clé dans l’élaboration du « Muslim ban », a incité à une politique d’immigration plus restrictive. Lors d’un rassemblement, il a déclaré : « L’Amérique appartient aux Américains et aux Américains seulement ».
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