Les chaînes de télévision de la province afghane cessent de diffuser des images de la vie animale et humaine.

Déployer Replier le sommaire
Rédaction – Agence France-Presse

20 octobre 2024 | 17h03

Restriction des Médias en Afghanistan

KABUL, Afghanistan — Plusieurs chaînes de télévision dans la province de Takhar ont cessé de diffuser des images de personnes. Cette décision émane des autorités de la moralité qui ont récemment renforcé leurs règles.

Un Nouveau Cadre Légal

Le Ministère de la Propagation des Valeurs et de la Prévention du Vice (PVPV) a annoncé que les médias doivent s’abstenir de montrer des êtres vivants. En effet, cette loi cible les photos de personnes et d’animaux.

Les nouvelles directives font partie d’une législation introduite par le gouvernement taliban. Ce dernier impose des interprétations strictes de la loi islamique. Cela fait suite à leur retour au pouvoir en 2021.

Impact sur les Chaînes de Télévision

Des journalistes rapportent que la chaîne privée Mah-e-Naw diffuse uniquement son logo. Elle accompagne cela d’audio sans images. Par ailleurs, la télévision d’État, RTA, continue de diffuser ses programmes nationaux sans interruption.

Cet article pourrait aussi vous plaire:  Sanofi continue la vente de son antidouleur après une controverse politique.

Un reporter a précisé que tous les médias de Takhar doivent se conformer à ces restrictions. D’après ses informations, un ordre a été émis pour que les chaînes ne montrent plus de visuels d’êtres vivants. Sinon, elles risquent de faire face à des poursuites judiciaires.

Une Application Générale

Le porte-parole du ministère, Saiful Islam Khyber, a déclaré que cette loi s’applique graduellement dans tout le pays. En effet, des réunions similaires se tiennent dans d’autres provinces.

Les directives précisent que les médias ne doivent pas ridiculiser l’Islam. De plus, toute contradiction à la loi islamique pourrait entraîner des sanctions. Ces mesures rappellent les restrictions imposées entre 1996 et 2001.

Réactions de la Population et des Journalistes

Les journalistes de Takhar, craintifs, ne souhaitent pas s’exprimer publiquement. Ils craignent des représailles pour avoir dénoncé cette situation. Certains affirment que ces limites pourraient étouffer la voix des médias.

Dans ce contexte, la liberté d’expression semble menacée. Les règles pourraient également restreindre l’accès à l’information pour la population. De plus, elles soulignent un retour à des pratiques répressives.

Cet article pourrait aussi vous plaire:  Les États-Unis donnent leur feu vert à la vente éventuelle d'avions de détection précoce à la Corée du Sud.

Pour conclure, ces mesures marquent une nouvelle phase dans les relations entre les médias et le gouvernement taliban. Les conséquences sur la société afghane restent à surveiller de près.

4.2/5 - (9 votes)

En tant que jeune média indépendant, Actu24 a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci !

Suivez-nous sur Google News