L’équipe juridique du leader sud-coréen affirme que Yoon n’a pas commis d’insurrection.

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Agence France-Presse

19 décembre 2024 | 12h05

Déclarations de Yoon Suk Yeol sur la loi martiale

SEOUL, Corée du Sud — L’équipe juridique de Yoon Suk Yeol, président destitué, a affirmé jeudi qu’il n’avait pas enfreint la loi en déclarant la loi martiale ce mois-ci.

Un vote de destitution au Parlement

Le parlement a voté pour retirer Yoon de ses fonctions, suite à sa déclaration controversée du 3 décembre. Cette situation a déclenché une des plus graves crises politiques que la Corée du Sud ait connues depuis des décennies.

La Cour constitutionnelle a ouvert une procédure contre Yoon ce lundi. Elle prendra environ six mois pour décider de la validité de sa destitution.

Enquêtes en cours et réactions

Yoon fait également l’objet d’une enquête menée par une équipe conjointe de la police, du ministère de la Défense et d’enquêteurs anti-corruption.

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« Qui dans le monde déclare une insurrection lors d’une conférence de presse en direct ? » a demandé Seok Dong-hyeon, porte-parole de l’équipe juridique de Yoon, lors d’une conférence à Séoul.

Yoon a fait son annonce de loi martiale en direct à la télévision. Toutefois, cette décision a été rapidement annulée par les législateurs quelques heures plus tard.

« Où trouve-t-on une insurrection qui se termine en deux ou trois heures, juste parce que l’Assemblée nationale a ordonné d’annuler la loi martiale ? » a ajouté Seok.

Manifestations et contestations populaires

Des manifestations massives se sont déroulées dans la capitale sud-coréenne pour dénoncer la destitution de Yoon. Des groupes plus petits ont aussi exprimé leur soutien envers lui.

Si Yoon et certains membres de son entourage sont reconnus coupables, ils pourraient encourir des peines de réclusion à perpétuité, voire la peine de mort. Actuellement, Yoon est sous le coup d’une interdiction de voyage.

Seok a déclaré que Yoon demeurait « serein et déterminé » à défendre son dossier devant la justice.

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Le président destitué n’a pas pu se présenter devant l’Office de lutte contre la corruption mercredi, après avoir reçu une convocation.

De plus, la Cour constitutionnelle a exigé que Yoon soumette son décret de loi martiale ainsi que les comptes rendus des réunions du cabinet qui ont eu lieu avant et après cette annonce.

Une audience préliminaire est prévue pour le 27 décembre, mais Yoon n’est pas contraint d’y assister.

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