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8 décembre 2024 | 13h39
SEOUL, Corée du Sud — L’avenir du président sud-coréen Yoon Suk Yeol semble incertain, même après avoir survécu à un vote de destitution lié à sa décision temporaire d’imposer la loi martiale.
Son parti a rejeté la motion de destitution samedi soir, malgré l’énorme mobilisation de manifestants défiant des températures glaciales pour exiger son départ, quatre jours après l’envoi de troupes au parlement.
Cependant, la situation du président, déjà très impopulaire, pourrait ne pas durer. Le People Power Party (PPP) a affirmé avoir obtenu de Yoon une promesse de démission en échange du blocage de son impeachment.
Appel à la démission
Le leader du PPP, Han Dong-hoon, a déclaré : « Nous allons minimiser la confusion en Corée du Sud en organisant la démission anticipée du président. »
Outre cela, il a mentionné que Yoon ne s’impliquerait plus dans les affaires de l’État, y compris les relations internationales.
Le Premier ministre Han Duck-soo a promis d’améliorer les systèmes de réponse économique face aux crises.
Des manifestations persistantes
La situation politique reste tendue. Des experts préviennent que l’opposition prévoit de relancer une nouvelle procédure de destitution et appelle à l’arrestation de Yoon.
Les manifestations risquent de se poursuivre jusqu’à son départ. Des milliers de citoyens s’élèvent contre son gouvernement.
Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes, a affirmé : « Nous ferons face à un président incapable de diriger. » Des milliers de manifestants continueront à se rassembler chaque semaine jusqu’à son départ.
Un président en difficulté
Avant le vote, Yoon, 63 ans, a fait sa réapparition après trois jours d’absence. Il a exprimé ses excuses pour « l’anxiété et les désagréments » causés.
Des foules impressionnantes ont envahi les abords du parlement. La police a estimé le nombre à 150 000, tandis que les organisateurs parlaient d’un million de personnes.
Les manifestants arboraient des tenues colorées, brandissant des drapeaux faits maison et des bâtons lumineux.
Enquête sur les événements de mardi
Les autorités enquêtent sur Yoon et d’autres pour des accusations d’insurrection. Des arrestations ont commencé dès dimanche matin.
Le ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, a démissionné et fait l’objet d’une interdiction de voyage.
Ce dernier a été appréhendé après avoir été interrogé par la police pendant plusieurs heures.
Lors de la déclaration de la loi martiale, Yoon a justifié sa décision par la nécessité de protéger le pays des menaces nord-coréennes.
Les forces de sécurité ont tenté de verrouiller le bâtiment de l’Assemblée nationale.
Cette situation a ravivé des souvenirs douloureux du passé autocratique de la Corée du Sud, laissant ses alliés dans l’incompréhension.
Les appels à l’arrestation des personnes impliquées se font entendre, et l’atmosphère politique reste explosive.
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