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7 décembre 2024 | 19h16
SEOUL, Corée du Sud — Un mouvement en vue d’impeachment contre le président sud-coréen Yoon Suk Yeol semblait sur le point d’échouer samedi. Les députés de son parti au pouvoir ont boycotté le vote, malgré des manifestations massives devant le parlement.
Une situation politique explosive
Yoon a choqué le pays et la communauté internationale mardi en suspendant le gouvernement civil. Il a même déployé des troupes autour du parlement. Cependant, il a été contraint de faire marche arrière après que des parlementaires ont rejeté son décret.
Les partis de l’opposition, détenant 192 des 300 sièges, ont proposé la motion. Pour que celle-ci réussisse, 200 voix étaient nécessaires. Le vote a eu lieu samedi soir.
Une défection du Parti du pouvoir populaire
Quasiment tous les 108 membres du Parti du pouvoir populaire (PPP) ont quitté la salle avant le scrutin. Cela a provoqué des réactions hostiles de la part de l’opposition. Des cris tels que « où allez-vous ? » ont résonné dans la chambre.
En tout, seuls trois membres du PPP ont voté. Le président de l’assemblée, Woo Won-shik, a décidé de ne pas annoncer les résultats. Il a appelé les parlementaires du PPP à revenir pour « protéger la République de Corée et sa démocratie ».
Des manifestations grandissantes
Les résultats prévisibles de cette situation pourraient attiser la colère des manifestants. Selon les autorités, 150 000 personnes se sont rassemblées devant le parlement, alors que les organisateurs évoquent un million de participants.
Des manifestants ont exprimé leur frustration, certains en pleurs, tandis que d’autres ont quitté les lieux. « Même si nous n’avons pas obtenu le résultat souhaité, je reste déterminée », a déclaré Jo Ah-gyeong, 30 ans.
Un appel à la responsabilité
Avant le vote, Yoon a présenté des excuses pour la crise actuelle. Il a déclaré qu’il laisserait à son parti le soin de décider de son avenir. « J’ai causé de l’inquiétude et des désagréments au public. Je m’excuse sincèrement », a-t-il indiqué lors d’une adresse télévisée.
Les sondages récents montrent que sa popularité s’effondre, atteignant seulement 13 %. « Le public ne lui pardonnera pas », a affirmé Lee Wan-pyo, retraité de 63 ans, à la gare principale de Séoul.
La crise actuelle rappelle des souvenirs douloureux du passé autocratique de la Corée du Sud. Le gouvernement américain a été surpris par ces événements, apprenant la situation par des médias.
Des investigations sur Yoon et d’autres personnalités politiques sont en cours. Les forces de sécurité ont tenté de verrouiller le bâtiment du parlement. Cependant, des parlementaires de tous bords ont réussi à voter contre la mesure de Yoon.
La situation demeure instable. Les événements récents risquent de redéfinir l’avenir politique du pays. Les Sud-Coréens attendent des réponses et des actions décisives.
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