Le président sud-coréen s’apprête à s’adresser à la nation avant le vote d’impeachment.

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Claire Lee – Agence France-Presse

7 décembre 2024 | 09h14

SEOUL, Corée du Sud — Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, prépare un discours crucial. Ce discours se déroulera samedi, juste avant un vote d’impeachment au parlement. Les manifestations massives pour demander son départ se multiplient.

Une situation politique tendue

Mardi soir, Yoon a surpris le pays. Il a déclaré l’état de loi martiale pour la première fois depuis les années 1980. Des troupes et des hélicoptères ont été déployés autour du parlement.

Les législateurs ont néanmoins annulé cette décision. Ils ont voté contre le décret, poussant Yoon à le retirer dans les premières heures de mercredi. L’événement a plongé la nation dans une scène dramatique et inattendue.

Un discours très attendu

Yoon n’a pas pris la parole depuis cet incident. Son discours prévu à 10h00 (01h00 GMT) sera sa première intervention publique depuis l’imposition de la loi martiale. Ce moment est crucial alors qu’un vote d’impeachment se profile dans l’après-midi.

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La police se prépare à l’afflux de manifestants. Des milliers de personnes, jusqu’à 200 000 selon les organisateurs, devraient défiler dans les rues. Les tensions sont palpables.

Un parlement divisé

Le bloc d’opposition détient 192 sièges sur 300. Le parti du président, le Parti du pouvoir populaire (PPP), en a 108. Si le vote aboutit, Yoon sera suspendu de ses fonctions.

Han Dong-hoon, le leader du PPP, a d’abord exprimé son opposition à l’impeachment. Cependant, il a changé d’avis en fin de semaine, soulignant les risques. “Si Yoon reste, nous pourrions revivre des événements extrêmes,” a-t-il averti.

Des réactions internationales

Les conséquences de cette crise touchent également la scène mondiale. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a appelé à la préservation des processus démocratiques. Les alliés de la Corée du Sud surveillent la situation de près.

Dans un sondage récent, le soutien à Yoon atteint un niveau historiquement bas, avec seulement 13 % de la population le soutenant. Ce chiffre souligne l’urgence de la situation.

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Dans son allocution mardi, Yoon a justifié ses actions. Il a déclaré que la loi martiale protégerait la Corée du Sud des forces communistes nord-coréennes. Il a également évoqué des éléments “anti-étatiques” menaçant la liberté des citoyens.

Les événements récents rappellent les temps sombres du passé autoritaire de la Corée du Sud. La tension est palpable et l’avenir politique de Yoon reste incertain.

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