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SEOUL, Corée du Sud — Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a mis un terme à sa tentative de déclarer la loi martiale, après que les parlementaires ont défié les forces de sécurité en votant contre sa déclaration. De plus, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour exprimer leur désaccord.
Une crise sans précédent
La tentative inattendue de Yoon d’imposer la première loi martiale en plus de quarante ans a plongé le pays dans une crise profonde. Cette initiative a surpris tant ses alliés que l’opinion publique. Les États-Unis, qui maintiennent près de 30 000 soldats en Corée du Sud, ont exprimé leur inquiétude. Ensuite, ils ont manifesté un certain soulagement lorsque la loi martiale a été annulée.
Une opposition déterminée
Cette situation a également mis en péril l’avenir politique de Yoon. Les membres du principal parti d’opposition, ayant escaladé des barrières, ont réussi à voter pour renverser la loi martiale. Ils ont exigé que Yoon démissionne immédiatement en raison de cette tentative jugée comme une « insurrection ».
- La plus grande centrale syndicale a appelé à une grève générale illimitée.
- Des leaders de son propre parti ont qualifié cette action de « tragique ».
Yoon a finalement reculé après le vote des parlementaires. Il a reconnu, dans une allocution télévisée, l’existence d’une demande claire du Parlement pour annuler l’état d’urgence. Il a déclaré : « Nous acceptons la demande de l’Assemblée nationale et allons lever la loi martiale lors de la prochaine réunion du cabinet. »
Un revers face à la rue
Le retournement de situation a provoqué la joie parmi les manifestants, restés vigilants toute la nuit. Ils avaient bravé le froid pour revendiquer leurs droits. Des cris de « Arrêtez Yoon Suk Yeol » ont résonné devant le Parlement. Lim Myeong-pan, un manifestant, a souligné que la décision de Yoon ne le disculpait pas : « Imposer cela sans raison légitime est une grave faute. »
En effet, 190 parlementaires ont défié la sécurité pour entrer et voter à l’unanimité contre la loi martiale. Selon la constitution, cette dernière doit être levée si une majorité au Parlement le demande.
Justifications du président
Yoon a avancé de nombreuses raisons pour justifier sa décision. Il a évoqué la nécessité de protéger un “libéral Sud” face aux menaces nord-coréennes. Dans son discours, il a déclaré que l’Assemblée nationale était devenue un refuge pour des éléments « anti-étatiques ». Il a accusé le parti d’opposition de vouloir renverser le régime.
Cependant, cette annonce survient alors que sa popularité a chuté à 19 % dans les sondages. Beaucoup d’électeurs désapprouvent sa gestion de l’économie et des controverses entourant son épouse, Kim Keon Hee. La situation politique demeure tendue, et le gouvernement de Yoon doit naviguer avec précaution dans ce climat incertain.
La Corée du Sud reste un allié crucial pour les États-Unis en Asie. Washington n’avait pas été informé à l’avance de la démarche de Yoon. L’incertitude s’est installée dans la région, et d’autres nations, comme la Chine, ont appelé à la prudence. En conclusion, Yoon doit désormais retrouver la confiance de son peuple et gérer les crises qui le menacent.
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