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7 décembre 2024 | 11:23
SEOUL, Corée du Sud — Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a présenté ses excuses samedi. Toutefois, il n’a pas annoncé sa démission. Cette déclaration survient alors qu’un vote sur sa destitution se profile, accompagné de manifestations massives à Séoul.
Une déclaration inattendue
Yoon a surpris la nation mardi soir en proclamant l’état de loi martiale pour la première fois en plus de quarante ans. Il a mobilisé des troupes et des hélicoptères autour du parlement.
Retour sur la décision controversée
Les législateurs ont rapidement rejeté ce décret. Yoon a donc été contraint de révoquer sa décision au petit matin. Cela a provoqué un moment dramatique pour un pays connu pour sa démocratie stable.
Dans une allocution télévisée, Yoon a expliqué : « Ma décision découlait de mon désespoir en tant que président. » Il a continué en regrettant les désagréments causés, affirmant : « Je m’excuse sincèrement auprès des citoyens. »
Appels à la démission
Les appels à la démission se multiplient. L’opposition et des membres clés de son propre parti demandent son départ. Le vote de destitution aura lieu ce samedi. Selon Lee Jae-myung, leader de l’opposition, la réussite de cette motion reste incertaine.
Une forte mobilisation dans la rue
Les forces de police s’attendent à des manifestations massives. Des dizaines de milliers de manifestants anti-Yoon devraient envahir les rues. Les organisateurs espèrent attirer 200 000 personnes à cette occasion.
Yoon n’a pas proposé de démission. Il a simplement indiqué qu’il confierait à son parti des mesures pour stabiliser la situation politique. Son parti, le People Power Party (PPP), est divisé sur cette question. Certains membres insistent pour bloquer la procédure de destitution, malgré les avertissements de leur chef.
La situation politique actuelle devient de plus en plus instable. Han Dong-hoon, un leader au sein du PPP, a déclaré que la démission anticipée du président était inévitable.
Enquête sur l’insurrection
Les autorités commencent à enquêter sur Yoon et d’autres pour des accusations d’insurrection. Yoon a déclaré qu’il ne fuira pas ses responsabilités. Son allocution n’a cependant pas satisfait l’opposition qui la jugeait « décevante ». Ils estiment que sa déclaration ne fait qu’accroître le ressentiment populaire.
Un récent sondage a montré que seulement 13% de la population soutient le président. Au cours de la nuit de vendredi, de nombreux manifestants ont bravé le froid pour se rassembler autour du parlement. Certains ont même campé toute la nuit, craignant des mesures désespérées de Yoon pour rester au pouvoir.
Ce revirement rappelle des souvenirs douloureux du passé autocratique de la Corée du Sud. Il a surpris ses alliés, notamment les États-Unis, informés par les médias. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exprimé son souhait de voir le processus démocratique prévaloir.
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