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5 décembre 2024 | 10:26
SEOUL, Corée du Sud — Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol fait face à une situation précaire. Jeudi, son parti a annoncé son refus de soutenir une motion de destitution émise par l’opposition. Cette motion fait suite à la déclaration surprise de l’état d’urgence.
Retour en arrière après des tensions
Yoon a décidé d’imposer la loi martiale mardi soir. Il a directement déployé des soldats et des hélicoptères devant le parlement. Cependant, les législateurs ont rapidement rejeté cette décision. Cette journée a été marquée par des manifestations et une forte agitation.
Des alliés inquiets
Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude. Washington a découvert la situation par le biais des médias. Le lendemain, l’opposition a déposé une motion de destitution. Ils ont accusé Yoon de « violation grave de la constitution et de la loi ». Selon Yonhap, l’opposition prévoit un vote ce samedi.
Un soutien inattendu
Le parti People Power Party (PPP) a une nette majorité à l’Assemblée nationale. Une poignée de défections pourrait suffire. Le leader du PPP a toutefois affirmé qu’il s’opposerait à la motion. Han Dong-hoon a déclaré à la presse que son groupe restait uni contre une telle initiative.
Des souvenirs douloureux
Yoon, en fonction depuis 2022, n’a pas été vu publiquement depuis son message télévisé. Son annonce de loi martiale rappelle des périodes troublées. Cela fait plus de quarante ans que la Corée du Sud n’a pas connu une telle situation.
Le président a justifié cette mesure par la nécessité de protéger la liberté et le bonheur du peuple. Cependant, un décret militaire a interdit les activités politiques, les grèves et même certains rassemblements. Ce contexte a exacerbé les tensions sociales.
Une réaction populaire
La colère de la population est palpable. Des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le bureau de Yoon. Ils exigent sa démission, clamant pour la justice et l’intégrité.
Des actions judiciaires ont également été envisagées. L’opposition, par le biais du Parti démocratique, a même porté plainte pour « insurrection ». Cela pourrait mener à des sanctions sévères, y compris l’emprisonnement à vie.
Les États-Unis, avec près de 30 000 soldats en Corée du Sud, surveillent la situation de près. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, a exprimé ses préoccupations. Il a également salué le fonctionnement de l’Assemblée nationale.
Les alliés régionaux, tels que le Japon, suivent les développements avec une attention particulière. La situation actuelle soulève des questions cruciales sur l’avenir démocratique de la Corée du Sud.
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