Le président sud-coréen interdit de quitter le pays

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Hailey Jo – Agence France-Presse

10 décembre 2024 | 08h11

Yoon Suk Yeol : Voyage à l’étranger interdit

SEOUL, Corée du Sud — Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a reçu une interdiction de quitter le pays. Cette décision émane du ministère de la Justice, suite à l’instauration temporaire de la loi martiale.

Une nuit tumultueuse au parlement

Dans la nuit du 3 décembre, Yoon a déployé des forces spéciales et des hélicoptères autour du parlement. Cette manœuvre a provoqué une réaction immédiate de la part des législateurs, qui ont annulé son décret.

Le président, très critiqué, a survécu de justesse à une motion de destitution ce samedi. Pendant ce temps, d’importantes manifestations ont eu lieu, malgré le froid glacial.

Des enquêtes en cours

Yoon et ses alliés sont désormais sous le coup d’enquêtes judiciaires. Une enquête sur une éventuelle insurrection est en cours. Le ministère de la Justice a confirmé que Yoon est le premier président en fonction à faire face à une telle interdiction de voyage.

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Lors d’une audience parlementaire, Bae Sang-up a confirmé la nouvelle. D’autres personnalités, comme l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun, actuellement en détention, subissent également des interdictions de départ.

Une situation politique volatile

Le climat politique se tend. L’opposition a dénoncé cette situation comme un coup d’État. Le leader du Parti Démocratique, Park Chan-dae, a qualifié l’attitude de Yoon de « viol de la constitution ».

Selon la constitution sud-coréenne, le président reste le chef d’État tant qu’il n’est pas destitué. Cependant, Yoon a délégué certaines de ses prérogatives au Premier ministre.

Cette délégation a suscité des critiques. Kim Hae-won, professeur de droit constitutionnel, a décrit cela comme un « coup d’État doux ». Il a souligné que des procédures existent pour destituer un président en difficulté.

Réactions internationales

Les États-Unis ont exprimé leur intention de continuer à collaborer avec Yoon. Cependant, ils ont également insisté sur l’importance du dialogue avec toutes les parties.

Un porte-parole du département d’État a mentionné : « Yoon reste le président de la Corée. » Les défis politiques en cours doivent être résolus conformément aux lois et à la constitution coréennes.

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En résumé, la situation politique en Corée du Sud devient de plus en plus complexe. La stabilité nationale semble menacée par des tensions internes et des crises de confiance envers le gouvernement.

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