Le président sud-coréen évite de démissionner après le fiasco de la loi martiale.

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Claire Lee – Agence France-Presse

7 décembre 2024 | 10h30

SEOUL, Corée du Sud — Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol fait face à une situation critique. Samedi, il a refusé de démissionner malgré la déclaration de l’état d’urgence. Son impeachment se profile à l’horizon, alors que des manifestations massives sont prévues dans la capitale.

Des tensions politiques palpables

Yoon a choqué le pays mardi soir en annonçant la loi martiale. C’est la première fois depuis les années 1980 qu’une telle décision est prise. Il a déployé des troupes et des hélicoptères aux abords du parlement.

Mais, les législateurs ont rejeté ce décret. Cela a poussé Yoon à abroger l’ordre dans la nuit de mercredi, un moment de tension intense pour une démocratie qui semblait stable.

Un président en désarroi

Dans un discours télévisé, il a exprimé son inquiétude. « Cette déclaration répondait à mon devoir de président », a-t-il affirmé. Cependant, il a reconnu avoir causé de l’anxiété parmi les citoyens. « Je m’excuse sincèrement auprès de ceux qui ont souffert », a-t-il ajouté.

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Les appels à sa démission se multiplient, même au sein de son propre parti. Le vote pour son impeachment doit se tenir samedi, mais l’opposition reste incertaine quant à son succès.

Des manifestations massives prévues

La police anticipe des dizaines de milliers de manifestants. Les organisateurs espèrent rassembler jusqu’à 200 000 personnes dans les rues de Séoul.

Yoon n’a pas proposé de démissionner. Il a simplement déclaré qu’il confierait à son parti la tâche de stabiliser la situation politique.

Une législation contestée

La division dans son parti est évidente. Des députés ont réitéré leur soutien à Yoon, malgré les critiques croissantes. Cependant, son propre président de parti a souligné la nécessité de son départ, sinon le pays risque d’entrer dans le chaos.

Un vote positif sur l’impeachment pourrait suspendre Yoon. Les forces de sécurité ont commencé à enquêter pour insurrection.

« Je ne fuirai pas mes responsabilités », a-t-il déclaré. Vendredi soir, au moins 15 000 manifestants se sont rassemblés à Séoul, défiant le froid. Certains ont même campé sur place pour s’opposer à sa présidence.

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Un récent sondage a révélé que le soutien pour le président Yoon était à son plus bas niveau, à seulement 13 %.

Le climat politique actuel rappelle des souvenirs douloureux du passé autoritaire de la Corée du Sud. Les alliés du pays, notamment les États-Unis, ont été pris de court par cette tournure des événements.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exprimé ses attentes concernant le processus démocratique.

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