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3 décembre 2024 | 23h19
SEOUL, Corée du Sud — Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a annoncé mardi la mise en place de l’état d’urgence, qualifiant l’opposition de « forces anti-étatiques cherchant à renverser le régime ». Cette déclaration intervient au milieu de tensions parlementaires concernant le projet de loi sur le budget.
Dans une allocution diffusée en direct, Yoon a déclaré : « Je déclare l’état d’urgence pour protéger une Corée du Sud libérale face aux menaces du communisme nord-coréen et pour éliminer les éléments nuisibles à la liberté des citoyens. »
Tensions politiques croissantes
Le président a accusé le parti d’opposition de bloquer le gouvernement. Selon lui, cette paralysie entrave la vie quotidienne des citoyens. Les députés de l’opposition ont récemment approuvé un budget réduit de 4,1 trillions de wons (2,8 milliards de dollars) par rapport au budget proposé par Yoon, qui s’élève à 677 trillions de wons.
Yoon a qualifié l’assemblée nationale de « refuge pour les criminels ». Il a ajouté que cela créait un climat de chaos et de danger public. « L’opposition sabote des budgets essentiels, nuisant à la lutte contre la criminalité et à la sécurité publique », a-t-il expliqué.
Martial law et état d’urgence
Le président, ancien procureur, a justifié l’imposition de la loi martiale. Il considère cette mesure comme nécessaire pour préserver la continuité d’une Corée du Sud libre. Il a aussi affirmé que cela ne modifierait pas la politique étrangère du pays.
Yoon a décrit la situation actuelle comme « une Corée du Sud au bord de l’effondrement ». Il a mis en avant les dangers d’une assemblée nationale qui agit contre les principes démocratiques.
Mesures de sécurité renforcées
Suite à la déclaration de martial law, toutes les unités militaires dans le sud ont reçu des ordres. Elles doivent renforcer leurs mesures d’alerte et de préparation. En outre, l’entrée de l’assemblée nationale a été verrouillée. Les députés ne peuvent plus accéder au bâtiment, selon l’agence de presse Yonhap.
La décision de déclarer l’état d’urgence intervient alors que la popularité de Yoon a chuté à 19 % dans un récent sondage Gallup. De nombreux citoyens expriment leur mécontentement face à sa gestion de l’économie et aux controverses liées à sa femme, Kim Keon Hee.
La situation est donc tendue. Les conséquences politiques de cette mesure pourraient être profondes. L’avenir du pays semble incertain, tandis que la crise économique pèse lourdement sur les épaules des Sud-Coréens.
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