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14 décembre 2024 | 09h51
SEOUL, Corée du Sud — Ce samedi, les parlementaires sud-coréens se réunissent pour voter sur la procédure de destitution du président Yoon Suk Yeol. Cette décision fait suite à sa tentative controversée d’imposer la loi martiale. Le résultat reste incertain.
Des manifestations éclatent à Séoul
Des rassemblements ont débuté ce midi devant l’Assemblée nationale. Les manifestants exigent la démission de Yoon. Le vote sur la résolution de destitution aura lieu à 16h00 (0700 GMT).
La semaine dernière, une première tentative de destitution a échoué. Une jeune manifestante, Yoo Hee-jin, 24 ans, témoigne : « J’étais trop en colère depuis la semaine dernière, je devais être ici aujourd’hui. » Elle prévoit de revenir chaque semaine jusqu’à obtenir justice.
Un appel à protéger la démocratie
Selon le principal parti d’opposition, le Parti démocratique, le vote pour la destitution est le seul moyen de préserver la Constitution et la démocratie en Corée du Sud. La porte-parole du parti a déclaré : « Nous ne pouvons plus supporter la folie de Yoon. »
Devant le parlement, des bénévoles distribuent des chauffes-mains gratuits. Ils offrent également du café et de la nourriture aux manifestants. La chanteuse K-pop Yuri, du groupe *Girl’s Generation*, a même prévu des repas pour les partisans.
Un vote crucial pour l’avenir du pays
Pour que la destitution soit acceptée, 200 voix sont nécessaires. Les députés d’opposition doivent convaincre au moins huit membres du Parti du Pouvoir Populaire, le parti de Yoon, de changer de camp. Précisément, sept ont déjà promis de le faire.
Les médias locaux rapportent que de nombreux élus hésitent encore. Cette incertitude crée une ambiance tendue. Si la destitution passe, Yoon sera suspendu pendant que la Cour constitutionnelle examinera son cas.
Des conséquences potentielles pour Yoon
Si la Cour valide la destitution, Yoon deviendra le deuxième président sud-coréen à être destitué. Toutefois, un précédent existe. En 2004, le président Roh Moo-hyun a été rétabli après une procédure similaire. Actuellement, la Cour n’a que six juges; leur décision doit être unanime.
En attendant, la situation pour Yoon se complique. Son taux d’approbation chute à 11%, tandis que 75% des sondés soutiennent sa destitution. Les conséquences de sa déclaration de loi martiale continuent d’engendrer des tensions, tant au sein du gouvernement qu’auprès de la population.
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