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27 décembre 2024 | 16h18
SEOUL, Corée du Sud — L’actuel président par intérim de la Corée du Sud fait face à une proposition de destitution aujourd’hui, alors que la nation lutte contre une crise politique consécutive à la déclaration de loi martiale de son prédécesseur, qui a choqué la planète.
Han Duck-soo a pris ses fonctions après la suspension de l’ancien président Yoon Suk Yeol. Cette suspension résulte d’un vote parlementaire concernant la loi martiale instaurée le 3 décembre.
Désormais, les députés de l’opposition exigent la démission de Han. Ils l’accusent de ne pas respecter les demandes de mise en œuvre du processus de destitution de Yoon.
« Aujourd’hui, notre Parti démocratique destitue le Premier ministre Han Duck-soo conformément à la volonté du peuple », a déclaré Lee Jae-myung, le leader du Parti démocratique.
Il a exprimé que l’« autorité intérimaire » est devenue une « autorité insurrectionnelle ».
Les motifs de la destitution
Le motif de la motion d’impeachment repose sur l’évitement délibéré de Han d’une enquête spéciale. Cette enquête vise à examiner les personnes impliquées dans l’insurrection. De plus, Han aurait clairement manifesté son intention de rejeter les nominations de trois juges de la Cour constitutionnelle.
Ces agissements constituent, selon les opposants, une violation des devoirs d’un fonctionnaire public qui doit préserver la loi et servir la population.
Si l’opposition réussit, ce sera la seconde destitution d’un chef d’État en moins de deux semaines. Cela déstabilisera davantage le paysage politique dynamique de la Corée du Sud.
Les conséquences économiques
Dans ce climat de crise, la monnaie sud-coréenne, le won, a chuté à 1480,2 pour un dollar américain. Ce niveau représente son plus bas depuis près de 16 ans.
La dévaluation a commencé après l’annonce de la loi martiale, provoquant l’inquiétude des investisseurs vis-à-vis de la quatrième économie d’Asie.
Réactions du gouvernement
Le ministre des Finances, Choi Sang-mok, s’est exprimé lors d’une conférence de presse d’urgence. Il a plaidé contre l’impeachment, arguant que cela pourrait miner la stabilité économique du pays.
« Une motion de destitution contre l’autorité intérimaire équivaut à destituer l’ensemble du cabinet », a-t-il affirmé, soulignant l’urgence de la situation économique.
Le rôle de la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle, actuellement incomplète de trois juges, doit décider de la validité de la destitution de Yoon. Un vote dissident pourrait annuler la décision.
Han refuse d’approuver de nouvelles nominations. Cela crée un blocage entre son parti, le People Power Party (PPP), et l’opposition.
« Un compromis entre les partis est nécessaire », a-t-il déclaré. Han insiste sur l’importance de respecter le consensus au sein de l’Assemblée nationale.
Alors que la crise politique s’intensifie, l’avenir de la Corée du Sud reste incertain. La nation attend impatiemment le déroulement des événements.
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