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6 décembre 2024 | 10h07
Un Tournant Politique Majeur en Corée du Sud
SEOUL, Corée du Sud — Vendredi, le leader du parti au pouvoir a exigé la démission du président Yoon Suk Yeol. Cette demande survient après la tentative controversée d’instaurer la loi martiale.
Des Accusations Alarmantes
Han Dong-hoon, le chef du Parti du Pouvoir Populaire, a déclaré que le président représente un risque considérable pour la nation. Ses commentaires choquants pourraient entraîner un vote d’impeachment ce samedi.
Ce changement d’avis est frappant. Jeudi, Han avait affirmé qu’il s’opposerait à l’impeachment et que tous les membres du parti le soutiendraient. Cependant, la situation a évolué rapidement. Han a précisé que l’absence de reconnaissance des erreurs de Yoon a motivé sa nouvelle position.
Un Appel à la Responsabilité
Han a insisté sur la nécessité d’une suspension immédiate des fonctions présidentielles pour protéger la République de Corée. Il a souligné que Yoon n’avait pris aucune mesure contre les responsables militaires impliqués dans cette intervention illégale.
« Si le président Yoon reste en fonction, il y a un risque élevé que des actions extrêmes se reproduisent. Cela mettrait en danger notre pays et ses citoyens », a-t-il ajouté.
Des Réactions Internationales et Nationales
Les alliés de Séoul, comme Washington, ont exprimé leurs préoccupations. L’opposition a déposé une motion d’impeachment, accusant Yoon d’avoir violé la constitution. Le vote se tiendra ce samedi à 19h (10h GMT).
Avec une majorité significative à l’Assemblée nationale, l’opposition a de bonnes chances d’atteindre les deux tiers nécessaires pour l’impeachment. Selon un sondage de Realmeter, près de 74 % des personnes interrogées soutiennent cette initiative.
Des Manifestations au Cœur de Séoul
Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Séoul, exigeant la démission du président. Si la motion est adoptée, Yoon sera suspendu en attendant la décision de la Cour constitutionnelle. Si les juges valident l’impeachment, de nouvelles élections devront avoir lieu dans un délai de 60 jours.
Yoon a été confronté à une série de crises depuis son entrée en fonction en 2022. Depuis son discours télévisé, il est introuvable en public. Bien que son ministre de la Défense ait démissionné, d’autres alliés clés, comme le ministre de l’Intérieur, restent en place.
Cette situation rappelle des souvenirs douloureux de l’histoire autoritaire de la Corée du Sud. Les forces de sécurité avaient tenté de verrouiller l’Assemblée nationale, mais des députés ont réussi à s’y opposer, empêchant la mise en œuvre de la loi martiale.
Les députés ont dénoncé cette décision comme une tentative d’éviter des enquêtes sur des actes illégaux liés à Yoon et à sa famille. La situation demeure tendue, et le peuple attend une résolution rapide.
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