La production mondiale de vin atteindra son niveau le plus bas depuis 1961.

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Catherine Hours – Agence France-Presse

1er décembre 2024 | 14h41

PARIS, France — La production mondiale de vin va encore diminuer cette année. Selon l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), cela représente le niveau le plus bas depuis 1961, en grande partie à cause du changement climatique.

Les prévisions indiquent une production comprise entre 227 millions et 235 millions d’hectolitres. Ces chiffres proviennent de 29 pays, représentant 85 % de la production mondiale.

Si nous atteignons le chiffre moyen de 231 millions d’hectolitres, cela représente une baisse de 2 % par rapport à 2023. Comparé à la moyenne des dix années précédentes, la chute est de 13 %.

OIV a mentionné dans son rapport : « Les défis climatiques touchent les deux hémisphères. Cela contribue fortement à la baisse de la production mondiale. »

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Les prévisions préliminaires montrent des déséquilibres climatiques dans les régions viticoles de l’UE, un effet du changement climatique.

Effets des intempéries en Europe

Les événements météorologiques extrêmes continuent d’affecter la production de vin. Des gelées précoces, des pluies abondantes, et des sécheresses prolongées ont des conséquences graves sur la productivité des vignes.

La production européenne, qui représente 60 % du total mondial, a chuté de 11 % dans l’ensemble. Seules la Hongrie et le Portugal parviennent à produire des volumes proches de la normale.

Selon Giorgio Delgrosso, responsable des statistiques à l’OIV, la production de vin en Europe devrait atteindre son plus bas niveau au XXIe siècle.

La situation en France et en Italie

En France, premier producteur l’année dernière, la production devrait chuter de 23 % pour atteindre 36,9 millions d’hectolitres. Cette baisse représente un coup dur pour le secteur.

Les vignes françaises souffrent d’intempéries et de maladies. En revanche, l’Italie a légèrement amélioré sa situation. Elle prévoit une production de 41 millions d’hectolitres, reprenant ainsi la première place devant la France.

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Quant à l’Espagne, elle reste le troisième producteur européen.

Impact au niveau mondial

Dans l’hémisphère sud, représentant environ 20 % de la production mondiale, le volume atteint également son point le plus bas depuis deux décennies.

John Barker, directeur de l’OIV, a noté une « volatilité croissante ». Les pays du sud n’arrivent plus à compenser les baisses provenant du nord.

Il est crucial pour l’industrie viticole de s’adapter aux effets croissants du changement climatique et de mettre en œuvre des pratiques durables.

Il ressort que seules quelques régions, comme les États-Unis et certains pays d’Europe de l’Est, ont bénéficié de conditions climatiques plus favorables.

Consommation en déclin

La consommation de vin a également baissé de 3,9 % au cours des six premiers mois de l’année. Ce changement résulte d’évolutions dans les habitudes des consommateurs.

Depuis 2019, la consommation de vin a diminué de 20 %. Notamment, seuls les proseccos italiens ont vu leur consommation augmenter au premier semestre 2024, tandis que celle du champagne français a chuté de 8,6 %.

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