La défaite face à Trump incite les démocrates à une profonde introspection

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Frankie Taggart – Agence France-Presse

8 novembre 2024 | 11h44

WASHINGTON, États-Unis — Les démocrates vivent un moment douloureux. La défaite de Kamala Harris face à Donald Trump a provoqué une onde de choc. Les réactions passent de l’incrédulité à la colère, avec des accusations qui fusent.

Recherche de responsables

Les responsables politiques et les stratèges cherchent un coupable. Ils pointent souvent du doigt le président Joe Biden. Harris, quant à elle, a mieux géré son temps de campagne restreint.

La nuit électorale a été catastrophique. La victoire de Trump a coïncidé avec une vague républicaine au Sénat. Chaque faction interprète la défaite selon ses propres convictions.

Le sénateur progressiste Bernie Sanders a lancé un avertissement. Il soutient qu’un parti qui oublie les classes ouvrières ne doit pas s’étonner de leur départ.

La réplique du DNC

Jaime Harrison, président du Comité national démocrate, n’a pas tardé à réagir. Il a qualifié les propos de Sanders de « pures balivernes ». De plus, il a dressé une liste des succès de Biden pour les familles modestes.

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De son côté, le député de New York, Ritchie Torres, critique une certaine arrogance sur la gauche. Selon lui, Trump bénéficie de ces idées qui éloignent les électeurs.

Harris sous le feu des critiques

Kamala Harris échappe à la critique la plus sévère. Beaucoup pensent qu’elle n’a pas eu assez de temps pour faire campagne. Le président Biden, à 81 ans, a d’abord insisté pour se représenter.

Son hésitation après une performance désastreuse lors du débat a compliqué les choses. Harris a lancé sa campagne en juillet, presque inconnue.

Mike Bloomberg, ancien candidat à la présidence, a aussi pointé du doigt l’équipe présidentielle. Il estime qu’ils ont masqué les faiblesses de Biden jusqu’à ce qu’elles deviennent évidentes.

Des leçons à tirer

La pandémie de coronavirus a également été citée comme une cause des difficultés économiques. Les démocrates critiquent les hausses de prix post-pandémie.

Biden a exprimé son soutien à Harris lors d’une allocution télévisée. Il a déclaré qu’elle et son équipe avaient travaillé avec détermination. Pourtant, de nombreux démocrates estiment qu’elle doit assumer une part de responsabilité.

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Ils affirment que son équipe a mal évalué l’impact de l’accès à l’avortement sur les électeurs. De plus, Harris n’a pas su se distancier suffisamment de Biden.

Certains estiment qu’elle aurait dû choisir un autre colistier. Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, n’a pas été la meilleure option. Les preuves manquent pour prouver l’efficacité du gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, dans cette région.

Pour conclure, certains démocrates souhaitent clore ce cycle de critiques. Ils veulent se concentrer sur la lutte contre Trump. Chris Murphy, sénateur du Connecticut, souligne la nécessité d’élargir l’électorat. Selon lui, il faut utiliser le populisme économique comme levier.

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