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27 janvier 2025 | 13h31
Washington, États-Unis — Dimanche, la Colombie a décidé de revenir sur sa position. Elle a accepté de recevoir ses citoyens renvoyés par avion militaire américain. Cette décision est survenue après que le président Donald Trump a menacé d’imposer de lourdes taxes.
Une pression sans précédent
Gustavo Petro, le président colombien de gauche, avait auparavant affirmé vouloir rapatrier ses ressortissants « avec dignité ». Il avait donc refusé deux avions militaires des États-Unis. Mais face à la menace de sanctions commerciales de 25 % à 50 %, il a dû changer de cap.
Au cours de cette journée agitée, Petro a finalement plié sous la pression. Lors d’une conférence de presse tardive, le ministre des Affaires étrangères, Luis Gilberto Murillo, a annoncé que le pays accepterait le retour de ses citoyens. « Nous avons surmonté le blocage », a-t-il déclaré.
Un front uni à Washington
La Maison Blanche a publié un communiqué. Elle a indiqué que la Colombie avait convenu d’une acceptation « sans restrictions » des migrants illégaux. Cela inclut ceux renvoyés par des avions militaires américains. « Les événements d’aujourd’hui montrent que l’Amérique est à nouveau respectée », affirmait le communiqué.
Trump a promis de suspendre l’application des taxes. Cela a surpris beaucoup d’observateurs. La Colombie, un allié fidèle des États-Unis, bénéficie d’un accord de libre-échange. Les mesures de visa ont également été suspendues pour les fonctionnaires colombiens et leur famille.
Des conséquences sur les relations bilatérales
Les menaces de Trump ont provoqué des tensions. Les gouvernements d’Amérique latine se trouvent dans une position délicate. Par exemple, le président brésilien a exprimé son indignation face à la manière dont les migrants brésiliens ont été traités. Ces derniers ont été escortés sur un vol de retour, menottés, ce qui a suscité un tollé au Brésil.
Edgar Da Silva Moura, un migrant déporté, a témoigné : « Nous n’avions pas d’eau, nous étions attachés, et on ne nous a même pas laissé aller aux toilettes ». Des situations similaires se produisent sur d’autres vols de déportation.
Appel à la solidarité régionale
Xiomara Castro, la présidente du Honduras, a demandé une réunion urgente. Elle souhaite rassembler les dirigeants de la CELAC pour discuter de la migration. La dernière vague de déportations par les États-Unis a bouleversé la région.
Les tensions entre les États-Unis et leurs voisins se multiplient. Bien que des administrations précédentes aient également procédé à des renvois, la méthode militaire de Trump soulève des inquiétudes. La situation évolue rapidement, et de nombreux pays scrutent les décisions américaines avec attention.
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