La Chine commémore discrètement le cinquième anniversaire du premier décès dû au COVID-19

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Agence France-Presse

11 janvier 2025 | 18h18

BEIJING, Chine — Le cinquième anniversaire de la première mort connue due au COVID-19 est passé inaperçu en Chine, samedi, sans aucune commémoration officielle. Dans un pays où la pandémie reste un sujet tabou, ce silence ne surprend guère.

Le 11 janvier 2020, les autorités sanitaires de Wuhan, une ville du centre de la Chine, annonçaient le décès d’un homme de 61 ans. Ce décès résultait de complications liées à une pneumonie, causée par un virus jusqu’alors inconnu.

Cette annonce a eu lieu après que plusieurs cas d’infections aient été rapportés, liés au pathogène qui allait être désigné comme le SARS-CoV-2, responsable du COVID-19.

Ce virus a ensuite déclenché une pandémie mondiale, causant la mort de plus de sept millions de personnes. Cela a également profondément modifié les modes de vie à travers le monde, y compris en Chine.

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Un silence assourdissant à Beijing

Ce samedi, aucun hommage officiel n’a été diffusé par les médias contrôlés de Beijing. Le Parti communiste a restreint les discussions publiques tout au long de sa politique de zéro COVID. Depuis l’abandon de cette politique à la fin de 2022, il évite tout débat sur les mesures strictes appliquées.

Réactions sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes semblaient ignorer cette date mémorable. Des vidéos sur Douyin — la version chinoise de TikTok — évoquaient la date, mais sans remettre en question la version officielle des événements.

Sur Weibo, des utilisateurs se sont rendus sur le profil de Li Wenliang, le médecin lanceur d’alerte. Toutefois, ils n’ont pas fait référence directement à l’anniversaire. Un commentaire a déclaré : « Dr. Li, une autre année s’est écoulée. Comme le temps passe vite. »

Une absence de commémorations

À Hong Kong, l’absence de commémorations en ligne est également frappante. Après l’imposition d’une loi sur la sécurité nationale en 2020, les voix d’opposition ont été largement réduites au silence.

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Contrairement à d’autres nations, la Chine n’a pas érigé de monuments pour honorer les victimes de la pandémie. On sait peu de choses sur la première victime du COVID-19, à part qu’il était un visiteur régulier d’un marché de fruits de mer à Wuhan, considéré comme le centre de l’épidémie initiale.

Les critiques internationales

Peu après son décès, d’autres pays ont signalé leurs premiers cas. Les efforts officiels pour contenir la propagation du virus ont échoué. La Chine a ensuite subi des critiques des gouvernements occidentaux, accusée de dissimuler les premières transmissions du virus. Cependant, Beijing a toujours soutenu avoir agi de manière transparente et décisive.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Chine a rapporté près de 100 millions de cas de COVID-19 et environ 122 000 décès. Toutefois, le chiffre réel restera probablement inconnu.

En 2023, Beijing a déclaré avoir remporté une « victoire décisive » contre le COVID, qualifiant sa réponse de « miracle dans l’histoire humaine ».

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