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25 novembre 2024 | 8h01
PARIS, France — Les négociations climatiques de l’ONU ont échoué dimanche à renforcer l’engagement mondial d’abandonner les énergies fossiles, suscitant des inquiétudes parmi les experts. Ce revers est qualifié de « préoccupant » pour les avancées dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Près de deux cents pays ont débattu à COP29 en Azerbaïdjan d’un accord financier ardu, accepté tôt dimanche matin. Toutefois, des désaccords ont éclaté concernant le renforcement de l’engagement pris l’année précédente pour se détourner des combustibles fossiles.
Un échec retentissant
Le texte destiné à concrétiser cette promesse n’a pas été adopté à la fin de la conférence. Les délégués ont exprimé leur frustration face à un document jugé « vidé de son contenu ».
Les observateurs ont constaté que ce sommet, tenu dans une année record de chaleur, n’a pas fait avancer la lutte contre les causes du réchauffement climatique.
Réactions des experts
Laurence Tubiana, architecte de l’accord de Paris de 2015, a critiqué le résultat de Baku. Elle a déclaré que l’accord manquait d’ambition et de pertinence. « Les effets de la crise climatique sont de plus en plus visibles et dévastateurs », a-t-elle ajouté.
Les accusations se concentrent sur le gouvernement azerbaïdjanais, jugé incompétent pour diriger de telles négociations. Son président, Ilham Aliyev, a qualifié les énergies fossiles de « don de Dieu » lors de l’ouverture de la conférence.
Divergences sur la transition énergétique
Au cours des discussions, l’Union européenne et d’autres pays ont affronté l’Arabie saoudite. L’inclusion de formulations fortes sur la transition énergétique a été un point de friction. Les pays ont également proposé de mesurer les progrès réalisés dans l’abandon des combustibles fossiles.
Un responsable saoudien a averti que le groupe des 22 nations arabes refusait tout accord ciblant les énergies fossiles. À la clôture des négociations, de nombreux pays, notamment des États insulaires vulnérables, ont jugé le texte trop affaibli pour le soutenir.
Un avenir incertain
Les scientifiques s’accordent à dire que la température mondiale devrait rester en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Cependant, des recherches préliminaires indiquent que les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles continuent d’atteindre des sommets. La situation actuelle met la limite de 1,5°C « dans un état critique », selon Natalie Jones de l’Institut international pour le développement durable.
Ce manque d’avancées sur les émissions lors de la réunion de Bakou a conduit à des préoccupations quant à un éventuel recul dans la lutte climatique. « Nous avions l’espoir d’un résultat plus fort, mais nous avons échoué », a commenté un délégué canadien.
En conclusion, bien que des engagements financiers aient été pris, le chemin semble encore long. Les discussions reprendront lors du prochain sommet en juin prochain.
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