ICC : À la poursuite des criminels les plus recherchés au monde

Déployer Replier le sommaire

Agence France-Presse

22 novembre 2024 | 9h32

PARIS, France — Des mandats d’arrêt ont été émis par la Cour Pénale Internationale pour plusieurs dirigeants, notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, et le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif. Cette décision marque un tournant historique pour cette institution, qui a rencontré de nombreux défis depuis sa création.

La lutte contre l’impunité

La CPI, soutenue par 124 pays membres, s’efforce de poursuivre ceux responsables des crimes les plus graves au monde. Ces efforts viennent à un moment critique, alors que des nations hésitent souvent à agir.

Malgré un taux de condamnation faible, cette institution envoie un signal fort. Cela montre que la communauté internationale s’engage à lutter contre l’impunité.

Une justice internationale lente

Depuis sa création en 2002, la CPI a ouvert 32 enquêtes sur des crimes de guerre. Actuellement, 14 d’entre elles restent en cours. Cela s’explique souvent par le fait que les suspects ne sont pas appréhendés.

Cet article pourrait aussi vous plaire:  La Chine dénonce les dernières ventes d'armes américaines à Taïwan.

Le tribunal de La Haye ne dispose pas d’une force de police. En conséquence, il est peu probable qu’il attrape rapidement ces individus recherchés. En fait, seulement 21 des 56 mandats émis ont été exécutés.

Les défis de coopération

Les États doivent coopérer pour que la CPI puisse fonctionner. Cependant, l’incitation à le faire reste faible. Comme l’a noté l’ancien conseiller de la CPI, Pascal Turlan, il n’y a pas grand-chose à offrir en retour.

Des pays comme la Russie et les États-Unis ne reconnaissent pas la juridiction de la CPI. Cela complique encore les enquêtes sur leurs ressortissants. De plus, certains pays refusent de remettre des suspects, entravant ainsi la justice.

Une portée symbolique

Le mandat d’arrêt contre Netanyahu représente une première pour la CPI. C’est la première fois qu’elle cible un dirigeant d’un pays soutenu par l’Occident. Cela provoque des tensions avec Israël.

Il est peu probable que Netanyahu ou d’autres dirigeants de Hamas soient jugés à La Haye prochainement. Toutefois, leur arrestation pourrait se produire s’ils se rendent dans des pays qui reconnaissent la CPI, comme le Royaume-Uni ou la France.

Cet article pourrait aussi vous plaire:  La Chine promet de « briser résolument » toute tentative d’indépendance de Taïwan.

En conclusion, même si les résultats immédiats semblent limités, les enquêtes de la CPI peuvent avoir un impact moral. Elles rappellent à tous que la justice doit primer, même face à des difficultés.

4.5/5 - (8 votes)

En tant que jeune média indépendant, Actu24 a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci !

Suivez-nous sur Google News