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13 décembre 2024 | 19h30
SEOUL, Corée du Sud — Vendredi, le leader de l’opposition a appelé les membres du parti au pouvoir à s’unir avec le peuple. Il a demandé l’impeachment du président Yoon Suk Yeol à cause de sa tentative infructueuse d’imposer la loi martiale. Cela intervient à la veille d’un second vote au parlement, dont le résultat semble incertain.
Un vote crucial en perspective
Une semaine après un premier vote avorté pour destituer Yoon, l’Assemblée nationale se réunira samedi à 16h00 (GMT 07h00). Ils vont décider de l’impeachment pour des « actes insurrectionnels qui sapent l’ordre constitutionnel ».
Pour que la motion soit adoptée, il faut obtenir 200 voix. Les députés de l’opposition doivent convaincre huit membres du parti People Power Party (PPP) de changer de camp.
À midi vendredi, sept membres du parti au pouvoir avaient déjà promis leur soutien pour l’impeachment. Cela laisse la situation très incertaine.
Appel à la responsabilité
Lee Jae-myung, chef du Parti démocratique, a exhorté les députés à voter pour la destitution. Selon lui, « ce qui importe, ce n’est ni Yoon ni le PPP, mais les vies des citoyens qui souffrent dans les rues froides. »
Il a ajouté : « Montrez votre soutien pour le vote d’impeachment demain. Votre choix sera gravé dans l’histoire. »
Vers un verdict du tribunal
Si le vote est positif, Yoon sera suspendu pendant que la Cour constitutionnelle examine le dossier.
Le Premier ministre Han Duck-soo assumera les fonctions de président par intérim. La cour aura jusqu’à 180 jours pour se prononcer sur l’avenir de Yoon. S’il est destitué, Yoon fera partie des rares présidents sud-coréens à avoir été mis en impeachment.
En 2004, le président Roh Moo-hyun avait été destitué, mais il avait été rétabli par la Cour. Actuellement, la Cour ne dispose que de six juges, rendant nécessaire un consensus total.
Une colère palpable dans la rue
Yoon demeure ferme et refuse de s’excuser. La situation, après sa déclaration de loi martiale, s’est intensifiée. Des milliers de personnes manifestent à Séoul, exigeant sa démission et son emprisonnement.
Son taux de popularité, déjà bas, chute à seulement 11 %, selon un sondage de Gallup Korea. Par ailleurs, 75 % des sondés soutiennent l’impeachment.
Les manifestants proviennent de tous horizons : fans de K-pop, retraités, travailleurs. « L’impeachment est essentiel », affirme Kim Sung-tae, un employé de 52 ans. « Nous luttons pour restaurer la démocratie. »
En conclusion, la situation politique en Corée du Sud est tendue. Les prochains jours s’annoncent déterminants pour l’avenir de Yoon Suk Yeol et la démocratie sud-coréenne.
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