Des enquêteurs sud-coréens demandent un nouveau mandat d’arrêt contre le président Yoon

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Hieun Shin – Agence France-Presse

7 janvier 2025 | 11:18

SEOUL, Corée du Sud — Les enquêteurs sud-coréens luttent pour obtenir un nouveau mandat d’arrêt, concernant le président Yoon Suk Yeol, récemment destitué. Sa tentative de loi martiale a plongé le pays dans le chaos.

Investigation sur une présidence en crise

Yoon, ancien procureur de renom, a refusé de se soumettre à des interrogatoires. Cela fait trois fois qu’il évite de répondre aux questions sur un décret controversé de loi martiale. Actuellement, il se cache dans sa résidence, entouré d’un impressionnant dispositif de sécurité.

Les enquêteurs s’attendent à ce qu’un nouveau mandat soit délivré par le tribunal. Le premier, qui a expiré après sept jours, est déjà obsolète. Cependant, les détails concernant la durée de ce nouveau mandat restent confidentiels.

Les implications de l’arrestation

Selon le Bureau d’enquête sur la corruption, l’instance a déposé une nouvelle demande d’arrestation devant le tribunal de district de Séoul. « Le groupe d’enquête a réintroduit un mandat pour Yoon », a-t-il déclaré dans un communiqué.

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Un refus de prolonger ce mandat semble peu probable, selon les mots du directeur adjoint du bureau, Lee Jae-seung. Yoon fait face à de graves accusations, notamment d’insurrection. Une arrestation pourrait entraîner des conséquences juridiques sévères, y compris la prison.

Vers un procès d’impeachment

Le tribunal constitutionnel a programmé la première audience du procès d’impeachment pour le 14 janvier. Si Yoon choisit de ne pas y assister, le processus se poursuivra sans lui.

Le tribunal dispose d’un délai de 180 jours pour rendre sa décision. Si l’on se penche sur l’histoire, des présidents tels que Roh Moo-hyun et Park Geun-hye n’ont pas assisté à leurs propres procès.

Un climat de tension palpable

La tentative d’arrestation de Yoon a rencontré des obstacles significatifs. Un important dispositif de sécurité a été déployé autour de sa résidence. Des heures de tension ont été enregistrées, alors que des centaines d’agents de sécurité se sont opposés à l’approche des enquêteurs.

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De nombreux membres du Parti de la puissance populaire, dont Yoon est membre, se sont rassemblés devant sa maison, apportant leur soutien. Malgré les conditions climatiques froides, des partisans ont campé à l’extérieur de sa résidence.

Aujourd’hui, avec l’absence de mandat actif, l’atmosphère semble plus calme. Les manifestations ont ralenti, laissant présager une tension qui pourrait de nouveau monter en flèche à l’avenir.

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