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Agence France-Presse
10 janvier 2025 | 18h15
WASHINGTON, États-Unis — Un réseau mondial a mis en garde jeudi contre les dangers réels si Meta décidait d’étendre sa politique d’abandon de la vérification des faits sur Facebook et Instagram. Cette décision pourrait avoir des conséquences catastrophiques, selon cette organisation.
Zuckerberg et la modération des contenus
La récente annonce de Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Meta, a provoqué une onde de choc. En effet, il a décidé de réduire les efforts de modération des contenus aux États-Unis. Cela a suscité l’inquiétude dans des pays comme l’Australie et le Brésil.
Il a déclaré que les vérificateurs de faits étaient « trop biaisés politiquement ». Pour lui, ce programme causait « trop de censure ». Pourtant, le Réseau International de Vérification des Faits, qui comprend de nombreuses organisations, a réfuté ces allégations.
Des conséquences mondiales possibles
Si Meta choisit d’adopter cette approche à l’échelle mondiale, cela pourrait générer des effets dévastateurs dans plus de 100 pays. Ce réseau a affirmé que certains pays sont particulièrement vulnérables à la désinformation. Les informations trompeuses peuvent provoquer l’instabilité politique et même des violences.
« Si Meta met fin à ce programme, cela causera des dégâts dans de nombreux endroits », a précisé le Réseau. Actuellement, AFP collabore avec Facebook dans 26 langues pour contrer la désinformation.
Le jeu politique de Zuckerberg
Cette révision des politiques de Meta coïncide avec l’arrivée prochaine de Donald Trump à la présidence. Cette décision semble alignée avec les intérêts du Parti Républicain. Trump a toujours critiqué Meta, évoquant un biais à son encontre.
Pour tenter de rétablir des relations, Zuckerberg a rencontré Trump à son hôtel Mar-a-Lago en Floride. Il a également fait un don d’un million de dollars pour son fonds d’inauguration. De plus, il a nommé Dana White, président de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), au conseil d’administration de Meta.
Réactions internationales
Les réactions face à cette décision ne se sont pas fait attendre. L’Australie l’a qualifiée de « développement très nuisible ». Le Brésil, quant à lui, a averti que cela serait « mauvais pour la démocratie ». Les implications de cette politique vont au-delà des États-Unis.
La mise en place de vérifications des faits par Meta a été une réponse à l’élection surprenante de Trump en 2016. À l’époque, la désinformation sur Facebook avait facilité cette victoire. Les efforts pour contrer ce phénomène sont désormais remis en question.
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