Début du procès en destitution du président sud-coréen Yoon

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Agence France-Presse

14 janvier 2025 | 10h38

SEOUL, Corée du Sud — Le procès en destitution du président suspendu Yoon Suk Yeol débute ce mardi. La Cour constitutionnelle du pays va déterminer s’il doit perdre ses fonctions présidentielles à cause d’une tentative avortée de loi martiale.

Une crise politique profonde

Le 3 décembre, Yoon a tenté un coup de force. Il a ordonné aux militaires d’envahir le parlement. Cette action a provoqué la plus grave crise politique en Corée du Sud depuis des décennies. Les députés ont voté pour annuler son suspension de la gouvernance civile.

Une éviction rapide

Peu après, il a été destitué et s’est retiré dans sa résidence. Il a ignoré les convocations des enquêteurs qui l’examinent pour insurrection. De plus, il a utilisé son équipe de sécurité pour éviter une arrestation.

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Un contexte d’instabilité

Le mois dernier, les législateurs ont aussi destitué le remplaçant de Yoon. Cela a encore aggravé la situation politique. L’actuel président par intérim ne semble pas désireux d’intervenir. Il appelle plutôt à un dialogue entre toutes les parties concernées.

Les enjeux du procès

Le premier d’une série de cinq débats se déroulera à 14h00 (GMT+5). Les sessions suivantes sont prévues pour le 16, 21, 23 janvier, et le 4 février. Le tribunal devra se prononcer sur deux points majeurs : la constitutionnalité de la déclaration de loi martiale et son caractère légal.

Selon l’avocat Kim Nam-ju, « Cette affaire de destitution se concentre uniquement sur la situation de loi martiale. Les faits sont relativement simples. »

En effet, la Cour a jusqu’à 180 jours pour rendre son jugement depuis le 14 décembre. Il s’agit de vérifier si Yoon a effectivement enfreint la constitution.

Inquiétudes de sécurité

Les avocats de Yoon ont annoncé qu’il ne se présentera pas à la première audience pour des raisons de sécurité. L’avocat Yoon Kab-keun a déclaré : « Des préoccupations ont émergé concernant la sécurité. »

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Si Yoon ne se manifeste pas, le procès se déroulera sans lui. Des précédents existent, comme ceux de Roh Moo-hyun et Park Geun-hye, qui avaient également manqué leurs audiences.

Une nouvelle tentative d’arrestation

Parallèlement, un groupe d’enquêteurs du Bureau de l’enquête sur la corruption (CIO) prépare une nouvelle tentative d’arrestation. La première avait échoué, Yoon étant protégé par ses gardes.

Si cette nouvelle arrestation réussit, Yoon deviendrait le premier président sud-coréen en fonction à être arrêté. En cas de condamnation, il risque une peine de prison ou même la peine de mort.

Alors que les rumeurs sur un nouvel essai circulent, les forces de l’ordre se réunissent pour discuter de la stratégie d’arrestation.

Dans le même temps, Yoon a renforcé la sécurité de son complexe avec des barbelés. Son cabinet explore toutes les options pour éviter l’arrestation.

En résumé, la situation politique en Corée du Sud est tendue. La décision de la Cour pourrait déterminer l’avenir du pays. Les yeux du monde entier sont rivés sur cet événement historique.

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