Crise politique en Corée du Sud : Quels scénarios à venir ?

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SEOUL, Corée du Sud — Les enquêteurs sud-coréens ont tenté d’interpeller l’ancien président Yoon Suk Yeol à son domicile vendredi. Cette action fait suite à une tentative de loi martiale infructueuse. Cependant, ses forces de sécurité ont empêché l’arrestation.

Cette intervention s’est produite peu avant l’expiration du mandat d’arrêt, fixé à lundi.

Voici les scénarios possibles qui pourraient survenir :

Une nouvelle tentative d’arrestation

Le Bureau de l’Investigation sur la Corruption (CIC) pourrait essayer à nouveau de procéder à l’arrestation de Yoon avant la date fatidique du 6 janvier.

Le CIC a déclaré : « Nous déciderons des prochaines étapes après une analyse approfondie ».

En cas d’arrestation avant cette date, le CIC aurait 48 heures. Ils devraient soit demander un nouveau mandat, soit le relâcher.

Les avocats de Yoon soutiennent que le mandat est « illégal ». Ils promettent d’engager des actions en justice contre cette décision.

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Par ailleurs, le Service de Sécurité Présidentielle a affirmé que le CIC a « illégalement pénétré » dans la résidence présidentielle. Ils prévoient de tenir les enquêteurs « responsables » de leurs actions.

Deux hauts responsables du service de sécurité ont également refusé de répondre à un appel de la police pour des interrogatoires, invoquant la « nature sérieuse » de leur mission de protection.

Un mandat d’arrêt renforcé

Si Yoon ne se retrouve pas sous les verrous avant le 6 janvier, les enquêteurs pourraient solliciter un mandat d’arrêt plus puissant. Ce dernier leur permettrait de le détenir plus de 48 heures.

Les spécialistes jugent probable qu’un tribunal valide un tel mandat. Yoon a déjà ignoré trois convocations pour être interrogé.

Un mandat plus strict émerge souvent quand un « suspect refuse de collaborer ». C’est ce qu’a précisé le commentateur politique Park Sang-byung.

Yoon aurait aussi « encouragé des partisans extrêmes », ce qui pourrait jouer en sa défaveur devant la justice.

Action de la présidence par intérim

La tension au sein du palais présidentiel a conduit le CIC et le Parti Démocratique à appeler le président par intérim Choi Sang-mok à agir. Ils lui demandent d’ordonner à son service de sécurité de coopérer.

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Le CIC a souligné que l’exécution du mandat d’arrestation semble impossible tant que les forces de sécurité assurent la protection de Yoon.

Choi, membre du Parti du Pouvoir Populaire, n’a pas encore réagi à la situation.

Si Choi donne l’ordre de collaboration, les chances d’arrestation avant le 6 janvier augmenteraient.

Attente du verdict du tribunal

La Cour Constitutionnelle de Corée du Sud dispose de 180 jours pour décider du sort de Yoon. Elle devra déterminer s’il reste président ou non.

Jusqu’à ce que cette décision soit prise, Yoon conserve le titre de président.

La situation se complique, car le processus d’arrestation pourrait être plus simple si Yoon n’était plus président.

Le délai de 180 jours est significatif et risque d’allonger les procédures judiciaires.

La Cour Constitutionnelle a promis d’accélérer le procès d’impeachment. Cependant, les avocats de Yoon estiment que le tribunal doit utiliser pleinement ces 180 jours pour examiner les implications de la déclaration de loi martiale.

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