Crise politique en Corée du Sud après la résistance du président à son arrestation.

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Claire Lee – Agence France-Presse

4 janvier 2025 | 10h15

SEOUL, Corée du Sud — La situation politique en Corée du Sud est devenue délicate. Le président Yoon Suk Yeol a défié les autorités judiciaires. Cela s’est produit juste avant l’expiration d’un mandat d’arrêt.

Des scènes impressionnantes se sont déroulées vendredi. Les gardes du président ont protégé Yoon des enquêteurs. Ces derniers ont suspendu leur tentative d’arrestation par crainte d’éventuelles violences.

Le président, suspendu pour avoir tenté de déclarer la loi martiale, fait face à des accusations sérieuses. La déclaration a été rapidement invalidée par le parlement. Un mandat d’arrêt a ensuite été émis à son encontre.

Un membre de l’équipe d’enquête a déclaré : « Nous avons estimé qu’environ 200 personnes bloquaient notre accès. Il aurait pu y en avoir plus. »

Les accusations d’insurrection pèsent lourdement sur Yoon. Ce crime ne bénéficie pas de l’immunité présidentielle. Si reconnu coupable, il risque de lourdes sanctions, allant jusqu’à la peine de mort.

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Un affrontement inédit

Yoon s’est enfermé dans sa résidence présidentielle à Séoul. Il a déjà refusé de se présenter à trois interrogatoires. Cette situation sans précédent laisse l’enquête dans un flou juridique.

Le mandat d’arrêt expire lundi, ce qui complique la situation pour les enquêteurs. Selon des sources, une nouvelle tentative pour arrêter Yoon pourrait avoir lieu. Cependant, ils devront obtenir un nouveau mandat.

État d’urgence politique

Le procès en destitution de Yoon est prévu pour le 14 janvier. S’il ne s’y présente pas, le procès continuera sans lui. Les précédents présidents n’ont pas assisté à leurs propres procès.

Les avocats de Yoon qualifient l’arrestation de vendredi d’illégale. Ils prévoient de déposer une plainte. Les experts estiment que les enquêteurs attendront un soutien juridique supplémentaire avant d’agir de nouveau.

Appels à la stabilité

Les médias sud-coréens rapportent que les enquêteurs souhaitaient interroger Yoon. Leurs plans comprenaient de le transférer à Gwacheon, près de Séoul. Une fois là-bas, il aurait pu être retenu 48 heures.

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Malgré ces turbulences politiques, Yoon reste déterminé. Il a déclaré à ses partisans qu’il se battrait « jusqu’au bout ». Avant l’arrivée des enquêteurs, il a renforcé la sécurité de sa résidence.

La situation actuelle menace la stabilité de la nation. Les États-Unis, allié clé, prônent une voie politique stable. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale a rappelé l’importance de maintenir les liens bilatéraux.

Antony Blinken, le secrétaire d’État américain sortant, se rendra à Séoul lundi. Il souhaite discuter de la crise politique et des tensions avec la Corée du Nord.

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