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BAKU, Azerbaïdjan — Près de 200 pays étaient présents vendredi pour une nouvelle proposition lors des difficiles négociations sur le financement climatique au dernier jour du sommet COP29. Cette réunion intense s’est tenue dans la ville de Baku, au bord de la mer Caspienne.
Après deux semaines de discussions, il est probable que le sommet dépasse son délai initial. Les détails cruciaux d’un éventuel accord restent à définir.
Les organisateurs avaient promis un nouveau projet pour midi (08h00 GMT) vendredi, suite à des pourparlers nocturnes dans un grand stade. Cependant, le texte attendu n’était pas encore publié à l’heure du déjeuner.
Un négociateur a informé l’AFP, sous couvert d’anonymat, que le document pourrait être disponible vers 18h00, soit à la fin officielle de la COP29. Cela suggère que les discussions pourraient se prolonger jusqu’à samedi.
Un objectif financier ambitieux
Le défi majeur de cette COP29 consiste à établir un nouvel objectif pour remplacer les 100 milliards de dollars par an que les pays riches allouent aux pays en développement. Ce financement est destiné à réduire les émissions et à faire face aux catastrophes climatiques.
Les nations en développement, ainsi que la Chine, forment un bloc de négociation influent. Ils réclament 1,3 trillion de dollars d’ici 2030, dont au moins 500 milliards de dollars directement des pays développés.
En revanche, des contributeurs majeurs comme l’Union Européenne jugent ces exigences irréalistes. Ils insistent sur la nécessité d’impliquer davantage le secteur privé.
Un processus complexe sous pression
La présidence azerbaïdjanaise, sous pression, a indiqué avoir mené un processus de consultation « ample et inclusif » concernant le nouveau texte. Toutefois, l’Azerbaïdjan, en tant qu’État autoritaire riche en pétrole et en gaz, a été critiqué pour son manque d’expérience dans ce type de négociations.
Les critiques fusent. Mohamed Adow, représentant du Climate Action Network, qualifie cette COP de « pire en mémoire récente ». Il affirme que « pas d’accord est préférable à un mauvais accord » pour les pays en développement.
Un environnement en crise
Les discussions sur le financement climatique surviennent dans un contexte d’urgence mondiale. Depuis le début de la COP29, des tempêtes mortelles ont frappé les Philippines et le Honduras. De plus, l’Équateur a déclaré un état d’urgence à cause de la sécheresse et des incendies de forêt. Même l’Espagne souffre de crues historiques.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a participé aux négociations nocturnes. Il a affirmé que « l’échec n’est pas une option ». La Chine, principal émetteur mondial, a également rejeté le projet précédent, tout en appelant à des compromis.
Une dynamique à reconsidérer
La récente discussion sur les combustibles fossiles intervient après la victoire électorale de Donald Trump aux États-Unis. Ce dernier pourrait à nouveau retirer son pays des négociations climatiques. Ce revirement se produit alors que d’autres nations occidentales montrent des signes de mécontentement vis-à-vis de l’aide étrangère.
Les pays développés souhaitent également élargir la liste des contributeurs. Ils incluent la Chine dans cette liste, malgré son statut de pays en développement. L’année en cours, marquée par des catastrophes croissantes, pourrait être la plus chaude de l’histoire.
Alors que les discussions se poursuivent, l’attention est portée sur l’avenir. Les nations doivent-elles agir rapidement pour faire face à cette crise climatique?
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